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[Sahara] Les Perles du Désert (Isis - Sól)
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Sunna Smith



Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Du sable, du sable à perte de vue. Un immense désert étouffant que la Déesse avait vu se créer définitivement il y a 6000 ans, provocant la migration des hommes vers des terres plus fertiles au Nord, le Nil notamment. Un épisode parmi d'autres pour l'Ase qui avait contemplé les nombreux changements climatiques sur le Globe. Pour elle, hors de la notion du temps propre au plan mortel, cela n'avait été qu'un long-métrage se déroulant sous ses yeux. Un long métrage avec beaucoup de rebondissements, une alternance de passages joyeux puis désolants, de paix et de violence, de découvertes, d'échecs et d'erreurs. L'Homme était ce qu'il avait été, était et serait. Les Dieux assistent à la chute lente et certaine de l'Humanité, mais que deviendront-ils ensuite ? Survivront-ils aux Hommes ? Telle était la question. La réponse était peut-être ce fameux Ragnarok. La fin du Monde, des Hommes et des Dieux, avant un recommencement.

Une quelconque crainte à ce sujet ? Sól était une Ase, une Déesse. Pour elle le Ragnarok était inéluctable et même apodictique. A quoi bon s'en soucier ? A moins que sa présence sur le plan mortel ne le provoque ou l'accélère. Voilà ce qui était la plus grande crainte de l'Ase. Elle devait rejoindre la place qui était la sienne, rejoindre Árvakr et Alsviðr qui menait sans guide le chariot de l'Astre Solaire. Mais en avait-elle seulement la possibilité ? On prêtait aux Dieux d'immenses pouvoirs, des dons surnaturels, mais qu'en était-il vraiment ? A peine réveillée, elle s'était rapidement envolée, revêtant la forme qui était la sienne. Sa véritable forme. L'enveloppe humaine était une véritable prison, limitée et limitante. Une camisole permettant sans doute de passer inaperçu au milieu des autres mortels, mais il s’agissait là de son seul et unique avantage.

Descendant la dune sur laquelle elle s'était perchée, elle se retrouva après quelques instants de glissade au centre d'une sorte de cuve. Entourée de toute part, isolée partiellement par le sable du reste de la civilisation, l'Ase décida de commencer. Il fallait qu'elle réussisse. Inspirant en fermant les yeux, Sól expira lentement, essayant de canaliser l'énergie en elle. Faisant appel à ses souvenirs, elle s’imagina sur son chariot tirant l’astre solaire et désira y retourner, encore et encore, de plus en plus fort. Des flammes commencèrent alors à transparaitre sur son enveloppe mortelle. Ses cheveux se dressèrent comme happés par un courant d'air ascendant. Quelques instants après, le corps entier s'embrasa. Libérant l'énergie emprisonnée en elle, Sól retrouva sa véritable forme dans une formidable explosion. Générant une puissante onde de choc, elle remodela littéralement le paysage. Les dunes voisines, pourtant fortes de dizaines de tonnes de sable, furent emportées créant momentanément une tempête de sable. Mais celle-ci fut de courte durée. Quelques maigres secondes plus tard, Sól étant montée en température, l'air s'embrasa pour former un gigantesque dôme de plasma. Pendant quelques instants, la Terre compta une deuxième étoile, de taille toutefois insignifiante comparé à l'astre solaire, mais concurrençant son éclat. Puis le calme revint aussi soudainement qu'il avait été rompu. Seul un grondement sourd persista, fruit du retour des ondes de chocs provoquées.

Quand elle rouvrit ce qui s'apparentait à ses yeux, Sól fut bouche bée et vacilla, peinant à réaliser l'étendu des dégâts qu'elle venait de provoquer. Autour d'elle, le sol était nivelé. Une étendue sombre, lisse, à perte de vue. De la désolation, rien que de la désolation, semblable aux erreurs nucléaires humaines. La Déesse avait pris ses précautions, s'assurant d'être à des centaines de kilomètres de toute civilisation, mais qu'en était-il des quelques animaux grouillant dans le désert ? Combien venaient de périr par sa faute ? Sans parler du paysage, à jamais meurtri. Levant ses paumes, Sól observa le plasma les composant se mouvoir et tomba à genoux.

« Heimdallr, hjálp mir…. » (Heimdall, aide-moi) Dit-elle, désemparée. Si les rayons de l'astre solaire permettaient la vie, trop près de l'humanité, ils pouvaient être destructeurs. Une source de destruction, voilà ce que représentait la Déesse à cet instant. Elle avait joué avec le feu, voulant tester sa puissance, elle devait à présent assumer cet excès d'orgueil. Preuve venait d'être faite qu'une Ase n'avait pas sa place sur le plan mortel. Malgré tout, elle était là et même Heimdall qu'elle ne connaissait que trop bien restait sourd à ses supplications. Les Dieux l'avait-il abandonnée ? Ils ne s'étaient jamais véritablement souciés d'elle et de son frère, hormis peut être Dagr, Nótt et Delling, le jour, la nuit et le crépuscule qu'elle réveillait avec son char solaire. Était-elle également la seule à avoir rejointe le plan mortel ? Tant de questions et si peu de réponses. Réponses qu'elle devrait probablement trouver par elle-même pour espérer retrouver sa place dans le ciel.

Relevant la tête brusquement, Sól appréhenda sans savoir pourquoi. Se remettant sur ses deux jambes de plasma, elle jeta un regard inquiet sur les alentours. Quelque-chose était ou allait être là, l'Ase en avait la sensation profonde. Son élan de destruction devait sans doute avoir attiré l'attention. «  Ein hverr heðra ? Em ek Sól, ok þú ? Ek koma þar meðr » (Quelqu'un ici ? Je suis Sól, et vous ? Je viens en paix) Déclara-t-elle d'une voix forte surnaturelle. L'Ase était-elle en danger ? Elle ne ressentait rien à ce sujet. L'avait-on au moins entendu ou comprise ? Le langage qu'elle employait avait disparu depuis des milliers d'années. Ainsi, la Déesse répéta la même phrase, encore et encore, employant tous les langages parlés au cours de l'histoire humaine dans cette région du monde: Égyptien ancien, Babylonien, Copte, Grec, Hébreu, Arabe. L'un d'eux ferait peut être écho, du moins c'est ce que l'Ase espérait.




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Dim 29 Sep - 5:29
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Assise sur mon trône, je méditais. Tout autour de moi, mes conseillers livraient la situation du pays. État des réserves, force militaire, attente du peuple, etc.. Tout ici se passait dans le calme. Seulement, s’ils savaient. Mon retour du futur m’avait laissé dans une très grande inquiétude. Mon esprit travaillait à vive allure pour savoir comment éviter l’arrivée d’une telle catastrophe, mais malgré tous mes pouvoirs, je me sentais comme coincée. Contacter les autres justiciers, se débarrasser de Lex Luthor ? Changer les mentalités ? Il était aussi possible que je ne puisse rien faire. Peut-être que mon rôle dans cette Histoire n’était pas de vaincre ce mal, mais de tout faire pour préparer le Kahndaq de son arrivé. Il fut annexé par les États-Unis, et ses souverains déchus. Quelques dispositions furent déjà prises, mais je priais pour que les autres héros aient pu agir de leur côté pour stopper la menace de leur côté.

"Votre majesté ? Tout va bien ?"

La voix de ma conseillère me fit revenir à moi. La lueur des braseros de la salle du trône fit briller ces visages si familiers. Sortant de ma réflexion, je redécouvrais comme après un long sommeil, le monde présent et bien réelle. La quiétude qui régnait ici, laissant les flammes crépitaient en échos entre ces murs de grès et ses hautes colonnes colorés à l’ancienne montrait que nous vivions encore en paix. L’air même était douce, aucun souffle ne venait dérangeait qui que ce soit, le temps pouvait s’être ralentit pour nous préserver de la fin de tout, malheureusement chaque jour étaient comptés. Le paradis risquait de prendre fin sans prévenir et moi, malgré mon sourire et ma voix chaleureuse, je doutais de pouvoir protégé ma famille. Le seul rôle que je pouvais faire, fut de rassurer le peuple, tout en préparant notre protection.

"Oui, tout va bien je vous remercie."
"C’est que le village d’Ek-Chabal se remet à peine de la dernière tempête de sable. Leurs réserves de nourritures furent plus durement touché que prévu."
"Normalement nos nouveaux greniers sont prévu pour résister à ce genre de cataclysme."
"Celui-ci était ancien."
"Les infrastructures sont toutes remises en normes et payer par le Palais. Pourquoi ne fus-ce pas le cas pour Ek-Chabal ?"
"Aucune idée..."
"Ceci est intolérable. Qu’on envoie les vivres pour le village, prenez dans les réserves du palais s’il le faut. Mais qu’une enquête soit ouverte."

Nouvelle déclaration faite. Pour certain, ce n’était qu’un détail, mais imaginez que les gens ne pouvaient plus se nourrir ? Votre nation n’irait pas loin. Si je devais protéger chaque Kahndaquiens contre Luthor, il fallait que mon peuple soit en bonne santé et fort. Quant on vint me faire part d’une autre nouvelle, un cri s’échappa de ma bouche. Le son fut si violent que les fondations du Palais tremblèrent. Tout le monde était choqué et se demandait pourquoi. D’un coup, j’étais comme plié en deux. Ma poitrine me brûlait violemment. La douleur fut brève, mais jamais je n’avais ressenti une chose pareille. Très vite, je découvrais que le collier d’Isis réagissait bizarrement.

Alors que je ne l’avais pas convoqué se pleine puissance, le joyau central était aussi rouge et vif qu’un braisier. Son énergie était entrain de grandir, une batterie magique qui se surchargeait. Et pour éviter la catastrophe, déversait toute sa puissance dans mon corps. En plus d’être sous les traits d’Isis, l’enveloppe lumineuse d’Isis venait me recouvrir momentanément. Il fallut que je fasse appel à toute ma volonté pour calmer cette énergie qui se battait en moi pour retrouver le contrôle. C’était difficile à décrire. Comme corps devenait de plus en plus chaud rapidement, on sentait son sang circulaient dans tous les sens dans votre corps. C’était à la fois douloureux, et jouissant. Une telle force, un tel pouvoir qui dormait en vous. Mais si dangereux qu’il fallait à tout prix se calmer pour éviter la catastrophe.

Mes conseillers me demandèrent si tout allait bien, que ce passait-il ? Tous inquiet jusqu’au dernier. Me levant de mon trône, redevenue maîtresse de moi-même, mon regard se porta vers l’infinie du désert. Quelque chose de puissant venait de se produire, je pouvais le sentir. Ce que je venais de vivre, était un effet secondaire annonçant l’arrivée de quelque chose.

"Oui, je vais bien. Mais je dois vous laissez. Quelque chose se trame."

D’un coup je disparaissais. Fendant l’air, je laissais derrière moi ma maison, mon royaume en quelques secondes, traversant plusieurs pays africains pour survoler l’immense désert du Sahara. Mon cœur s’était soulevé quand j’eus ressenti une telle puissance. Qu’était-ce ? Je l’ignorais, un espoir enfantin me donnait une réponse, mais ce fut autre chose que je découvris. A croire qu’un volcan dormait sous la mer de sable depuis longtemps, venait de se réveillait. Un cratère fumant et bouillonnant se trouvait en plein cœur du désert. Et au milieu, une femme se tenait là. Enfin, une créature d’apparence humaine, féminine, la peau recouverte d’un feu ardent. C’était donc d’elle que venait cette énergie ? Elle parlait, dans plusieurs langues en me voyant approché.

Confiante, enfin un peu, je me posais à une dizaine de mètre d’elle calmement. Mains jointe devant mon ventre, je tentais de lui répondre.

"Aset I ren." (Mon nom est Isis) dans la langue de l’Egypte Antique. "Og þú? Hver ert þú, kona eldsins?" (Et toi ? Qui es-tu femme de feu ?) que je demandais dans ce qui visiblement, était dans sa langue natale.

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Mar 1 Oct - 9:48
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Sunna Smith



Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Quelque-chose approchait, l'Ase en avait la profonde conviction. Une intuition autant qu'un raisonnement logique. La Terre abritait des humains assurément, mais aussi de protecteurs aux pouvoirs fabuleux. Sól avait pu les voir à l’œuvre. Dotés de dons surnaturels, d'aptitudes formidables au combat, ils avaient sauvé la Terre et les Hommes à plusieurs reprises. Ils étaient d'ailleurs pour la plupart, considérés comme des Dieux. L'étaient-ils vraiment ? Tout n'était qu'une question de point de vue. Néanmoins, une chose était sûre. Son petit coup d'éclat devait avoir attiré l'attention. Elle devrait répondre de ses actes, faire amende honorable pour son excès d'orgueil. Elle était une Déesse et possédait une force propre à son rang. Cette désolation aurait pu être prévisible. Maigre consolation, connaissant désormais ses relatives capacités, l'Ase pourrait mieux se contrôler. Du moins, durant le temps espéré bref qui la séparait de son retour sur le plan divin aux commandes de son chariot solaire.

La Déesse ne s'était pas trompée. Après quelques minutes, répétant toujours cette même phrase en diverses langues, elle aperçut une silhouette descendre des cieux et atterrir à bonne distance. Ce genre d'accoutrement... Une robe somptueuse aux reflets d'or, une traine virevoltant légèrement au vent, une coiffe à cornes sertie de précieux. Et cette sensation étrange... Incapable de s'expliquer pourquoi, l'Ase se sentait presque en terrain familier. Comme si le divin côtoyait le Divin. Ce qui ce confirma quand la silhouette féminine se présenta dans une langue très caractéristique, l'égyptien ancien.  

« Aset ? » Répéta-t-elle. Isis ? La Isis ? Une Déesse du panthéon Égyptien. Promenant son regard sur sa tenue, l'Ase hésita. La coiffe représentait bien l'astre solaire. Néanmoins, était-il possible qu'une autre Déesse se soit retrouvée ainsi sur le plan mortel ? Des questions qu'elle n'hésiterait pas à poser à l'intéressée une fois qu'elle aurait répondu à celle qui lui était posée. « Ég er Sól. Ég get tjáð mig á því tungumáli sem hentar þér. Ég þekki tungumálin sem voru og eru. » (Je suis Sól. Je peux m'exprimer dans la langue qui vous convient. Je connais les langues qui ont été et sont.) Dit-elle avant de poursuivre. « Cette langue vous convient-elle ? Il me semble que c'est la plus internationale. Je suis Sól ou Sunna. Les mortels m'ont donné tant de noms. Je guide... Je guidais l'astre solaire dans le Ciel. Vous dites vous nommer Isis, mais j'ai peine à le croire. Auriez-vous comme moi chu sur le plan mortel ?»

Cela paraissait surréaliste. Deux Déesses sur le plan mortel ? Était-ce un cas généralisé ? Tous les Dieux rejoignaient-ils malgré eux le plan mortel ? Était-ce annonciateur du Ragnarok ? Non, il ne fallait pas s'emballer. Le Ragnarok ne pouvait arriver. Il était bien trop tôt. Heimdall ne l'avait pas annoncé en soufflant dans Gjallarhorn. Il ne pouvait s'agir que d'une imposture. Les anciens Égyptiens se considéraient pour certains comme des Dieux en leur Royaume. Peut-être était-ce le cas ici.

« Vos habillements sont dignes d'une Reine, d'une Déesse même, mais l'habit ne fait pas l'Ase. Qui êtes-vous véritablement ? Un de ces êtres surnaturels qui s'est associé à ce Panthéon ? » Demanda-t-elle tout en perdant sa forme divine alors que le sol autour d'elle se refroidit pour se re-solidifier. Tombant lentement à genoux, elle dévoila son enveloppe nue humaine. Les mains jointes sur son bas ventre, ses longs cheveux d'or dissimulant partiellement sa poitrine sur laquelle reposait un étrange talisman, elle continua. « Ces terres sont-elles votre ? Si tel est le cas, je vous prie d'accepter mes plus profonds regrets. Je souhaitais rejoindre à nouveau le Ciel, mais je faillis dans ma tentative, occasionnant cette triste désolation.  »

Sól était profondément désolée comme pouvait l'exprimer son visage. Causer la désolation, pour elle qui était la personnification qui permettait la vie. Sans astre solaire, la Terre ne serait qu'une immense sphère glacée et stérile.

« Vous ne pouvez être une Déesse. Les Dieux n'ont rien à faire auprès des mortels. Leur nature est trop instable, leur impact trop grand et leur tâche divine trop importante. Je n'ai rien à faire ici bas... » Dit-elle en baissant la tête  pour fixer le sol meurtri encore chaud. Posant sa main dessus, dépitée, elle songea au temps que prendrait l'effacement de ses actes. « Vous qui vous prétendez Isis, pouvez-vous redonner à ces paysages leur majesté qu'ils n'auraient jamais dû perdre ? »




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Mar 1 Oct - 16:25
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Nous pouvions sentir en elle, une essence divine. Cette magie qui émanait d’elle, n’était celle invoquée par un mage quelconque. Et quelle magie, qu’elle puissance. Même en gardant mes distances, je sentais mon collier s’en nourrir sans fin. D’ordinaire, ce fut le rocher de l’éternité qui alimentait la relique, pourtant cette dernière semblait s’être trouvé une autre gourmandise, une corne d’abondance qui la rendait complétement accro. Dans ce cas, serions-nous bien deux déesses vivant sur le même plan ? Elle serait la première que j’eus rencontré après Black Adam. Encore Anubis, il ne comptait pas ce fut sur un second plan. J’avouais que rien que cette idée, me rendait pantoise. Et vue la puissance qu’elle dégageait, elle ne serait en rien une divinité mineure. La désolation qui nous entourait était pire que les bombes atomiques tombaient sur le japon. Et encore, je soupçonnais qu’elle s’était retenue. On dira qu’au moins, en plein cœur du désert, aucun dégât, aucune perte ne fut à déplorée, cependant, un tel cataclysme risquait d’avoir des conséquences à l’avenir.

Tout doute fut levé quand elle se présenta sous le nom de Sól. Déesse du soleil nordique… Revoyant la destruction environnante, ces langues de magma qui remontaient encore formant des rivières de feu, tout semblait s’expliquer. Sauf peut-être la raison de sa venue parmi nous. J’aurais plus vue des dieux grecs venir rendre visite aux mortels, quant aux divinités nordiques, j’aurais tendance à croire qu’ils auraient tous déjà disparus.

"Ég líka." (moi de même) Lui répondais-je à sa première question.

Sól démontrait bien la même curiosité que moi. Sans retenue, visiblement perdue, elle se hâta de me poser des questions. Comme si elle sortait d’un long sommeil, la voilà donc plongée dans un tout nouveau monde qui semblait la dépassée. Elle voulait savoir comment ais-je aussi fini ici, ce qui m’apporta un léger indice sur elle, la déesse solaire n’était venue ici de son plein gré.

"Pas exactement."

Gardant toujours mes distances, j’entrepris de faire le tour tranquillement, contemplant toujours ce même paysage infernal, digne de la fin du monde, avec la coupable se tenant au milieu. J’observais, j’étudiais ce que nous avions là, cherchant à en savoir le plus possible juste par pur esprit d’analyse.

"Voyez-moi plutôt comme un réceptacle qui renferme l‘essence principale de la déesse. Vous voyez un corps humain, le mien, mais j‘ai accès à une très grande partie de ses pouvoirs, de même que ses souvenirs. C‘est comme si nous avions fusionner."

Expliquer mon état n’était pas simple. Les dieux égyptiens fonctionnaient ainsi, ils fusionnaient leurs âmes, leur essence si aimant dit, pouvant aussi se divisée. Ainsi furent les Pharaons, à la fois fils et « incarnation » du dieu souverain égyptien. L’Ase ne semblait portée à me croire si facilement. Pourtant, si elle, était une vraie déesse, elle le sentirait également. Au moins, elle semblait déjà au courant de l’existence des héros protecteurs de la Terre. C’est alors que je la vie prendre une apparence humaine, celle d’une jeune femme à la longue chevelure d’or. Au même instant, le collier d’Isis semblait calmé sa faim, ce qui me rassurait. Mais elle posait tout un tas de question, je ne savais par où commencer. Cependant, je cru distinguer une amulette autour de son cou. Etrange, belle coïncidence non ? Car je sentais que l’ornement n’avait rien d’anodin.

"Beau talisman. Qu‘est-ce ?" Je me doutais déjà de la réponse. "Pouvez-vous vous maîtrisez et ne pas tout faire exploser ? Si oui, je peux vous conduire à un endroit où vous pourrez vous reposez et même vous sustentez. Ainsi que vous vêtir. Car ainsi dans le désert n’est pas approprié. Nous aurons ainsi tout loisir pour discutailler. Et non, mon domaine est un peu plus loin."

J’aimerais m’assurer qu’elle n’aille pas tout détruire si je devais la ramenais au Kahndaq. Et même si sa puissance était enivrante, j’aimerais qu’elle évite de se transformer chez moi, au risque de provoquer une catastrophe. Et puis, je ne me voyais pas la laissée ainsi, nue dans le désert. Cela ne devait la dérangeait sauf si comme moi, une fois mortelle, elle était sensible aux éléments.

"Et pour le desert..."

Levant mes bras, je prononçais à voix basse la formule invoquant la puissance supérieure d’Isis. Un vent se leva accompagnée de nuages noirs qui chevauchaient une tempête de sable. Un tourbillon de grain nous encercla avec violence, mais ne nous toucha pas. La colère du désert recouvrit en quelques secondes le sol solidifié, effaçant par la même occasion, toute trace de la déesse du soleil. Une fois la tâche finie, je baissais les bras, laissant ainsi la tempête mourir, avant de m’adresser à nouveau à la déesse, sourire aux lèvres.

"Alors qu‘en dites vous ?"

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Ven 4 Oct - 8:28
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Sunna Smith



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Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Isis. La Isis. La Déesse égyptienne, ou presque. L’Égypte n'était pas si loin mais tout de même, deux déesses de panthéons différents, ici et maintenant ? Une rencontre si improbable que même les plus grands augures et astrologues n'auraient pu la prévoir. Une chose était cependant sûr pour l'Ase aux cheveux d'or: la présence de dieux sur le plan mortel n’annonçait rien de bon. Des évènements graves allaient se produire. D'ailleurs, l'un d'eux ne venait-il pas d'arriver ici-même ? La Terre portait déjà les stigmates de la présence d'une représentante du plan Divin. Une vision apocalyptique peut être prophétique. Quel avenir pour l'humanité maintenant qu'elle se trouvait ici ? Telle était la question que Sól ne cessait de se poser sans pouvoir y donner réponse.

La  "Divine" ’Égyptienne semblait aussi habile que la "Divine" Nordique dans le maniement des langues. Cela n'avait rien d'extraordinaire si comme elle l'affirmait, elle était le réceptacle de la Grande Isis. Fusionner avec un Dieu, partager son corps et son esprit était-il donc si courant ici-bas ? La présence divine de l'égyptienne était indéniable mais pourtant si incroyable aux yeux de l'Ase. Encline à faire confiance à cette Isis, Sól se refroidit brusquement lorsque cette dernière évoqua le talisman qui pendait sur sa poitrine. « Quelque-chose qui n'a rien à faire sur le plan mortel. » Répondit-elle en fronçant légèrement les sourcils, posant une main protectrice dessus. Simple curiosité ou convoitise maligne comme la mortelle qui l'avait convoité un peu plus tôt ? La cordialité et la prévenance de l'égyptienne invitait à croire à la première option. L'Ase suivit donc son instinct et décida de faire confiance à la Grande Isis. Son offre était séduisante après tout. Depuis son réveil, elle pouvait sentir l'air sur sa peau, elle respirait, en quelques mots, elle ressentait. Elle se sentait néanmoins forte, très forte même sous forme humaine, à l'image de sa main qu'elle ôta du sol brûlant sans une seule égratignure ni douleur. Elle releva la tête lorsque le ciel s'assombrit. Elle admira alors la Déesse Égyptienne à l’œuvre: une tempête de sable qui recouvrit les alentours, ensevelissant toute trace de son passage. Une preuve de plus qui conforta Sól dans son envie de faire confiance.

« J'ignore encore les limites et possibilités de cette enveloppe humaine mais je pense pouvoir contrôler l'énergie qui m'habite, j'accepte votre proposition. » Répondit l'Ase en se relevant. « Je vous laisse me guider. »

Aux côtés de la Déesse Égyptienne, le voyage vers son domaine ne sembla durer qu'un instant. L'Ase découvrit alors qu'il ne s'agissait pas d'un simple domaine, mais d'un pays. L'architecture semblait être restée traditionnelle d’inspiration égyptienne. Quoi de plus normal si une Déesse Égyptienne y séjournait ? Et y régnait étant donné les nombreuses représentations à son effigie. Une pharaonne, une Reine en plus d'une Déesse ? Invitée à pénétrer discrètement dans un palais, l'Ase fut confiée à des servantes qui se chargèrent de l'habiller et la coiffer dans une luxueuse chambre. Sól refusa néanmoins les parures, préférant conserver uniquement son talisman de Hrund. Curieuse, faisant fi de la boisson et autres nourritures mises à sa disposition sur une table, elle analysa son environnement et jeta un coup d’œil à travers les fenêtres aux croisillons très resserrés. Un bon moyen d'observer sans être vu. A l’extérieur, la vie battait son plein, comme si le temps s'était figé à l’Égypte antique.

Enfin, une servante revint vers elle et l'invita à la suivre. Docile, Sól s’exécuta admirant au passage l'architecture. Un Palais digne de l'Ancienne Égypte. Colonnes, hiéroglyphes, tout y est était. Pénétrant dans ce qui semblait être la salle du trône, elle fit face à celle qui se trouvait assise dessus. L'Ase hésita alors à l'attitude à adopter. Devait-elle se prosterner, baisser la tête et le buste ?




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Mer 16 Oct - 4:35
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Adrianna Tomaz






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Il y avait de quoi confirmer ses soupçons, quand Sol protégea son talisman. Il devait bien s’agir du cœur renfermant son pouvoir. La déesse agissait malgré tout, comme une enfant perdue qui ne savait trop à qui faire confiance et se défendait mal face au monde. C’était attendrissant. Toutefois, j’aurais aimée la rassurer, dire que je comprenais sa situation et lui faire part de ce petit secret avec mon collier. Mais ce serait un mensonge avant tout. Notre « arrivée » sur Terre différait beaucoup. Elle, était une la déesse même prisonnière dans un corps comme elle venait de le dire. Moi, je restais encore l’humaine que je fus-je, n’ayant reçus qu’une partie des pouvoirs et souvenirs d’Isis. Ma transformation fut volontaire et progressive contrairement à la sienne. Et concernant ce point commun avec nos ornements, cela sera abordé plus tard.

Ainsi nous nous envolions pour le Kahndaq. Cette immense terre au milieu du désert où ruisselait une abondance de miel et d’or. Ces nombreuses zones fertiles apportant la verdure au royaume, ses cités d’un autre temps peintes aux milles couleurs. Mais rien n’égalisait bien entendu la capitale du royaume, Shiruta. La ville était un véritable joyau, un symbole. Un véritable mariage entre l’ancien et le nouveau. Les habitations étaient toutes neuves, refaites, éclatant de blancheur, formant un labyrinthe de rue animés par les marchés. De hautes tours montaient la garde tout autour, au sommet brillant comme le soleil. Des gardiens immortels recouvert de richesses, veillaient sur la cité, armée de lance ou de bâton. Au loin, les quelques sommets pointus des premières pyramides de notre histoires, ressemblant à des étoiles à travers une voute de sable. Il serait long et fastidieux de vous décrire dans les moindres détails le Kahndaq.

Le Palais bien entendu, représentait bien l’opulence du royaume. De l’autre côté de la grande place, l’entrée principal était lourdement gardée par deux géants de pierres s’inclinant avec humilité devant les visiteurs. Deux obélisques avec chacun son propre sphinx, souhaitaient également la bienvenue du sommet des hautes marches de marbre. Laissant soin à mes gens de Sol, je retournais à la salle du trône où je devais la retrouvais.

Cette salle non plus ne manquait pas de décoration. Les deux trônes royaux, recouvert d’or, surmonté d’une paire d’ailes multicolores, dominaient au-dessus des marches. Tout le long de la salle, des colonnes majestueuses, recouvertes d’hiéroglyphes et de scènes mythologiques, se tenaient-là, soutenant le haut toit qui se finissait en dôme doré. Entre ces colonnes, fut accrochés des voiles à la teinte violette, flottant quelques fois quand une douce brise pénétra ici. On avait par contre, soulevés les panneaux latéraux en haut des murs, ce qui permit à la lumière du jour d’entrée, et de laisser les braséros aux quarts coins de la salle en repos. Et moi, j’étais là, assise sur mon trône, le plus petit, à côté de celui qui fut bien trop longtemps vide. Un simple regard sur ce mobilier suffisait à me remplir d’une puissante nostalgie.

C’est alors que Sol entra. Plus aussi nue qu’un serpent des sables, la voilà revêtue d’une belle robe verte. Je fus étonnée de ne point la voir ornée en plus de son talisman, des bracelets et collier que je lui fis parvenir. Mais cela importait peu. Souriante, je me levais vers elle.

"Ma très chère Sol. Soyez officiellement la bienvenue. N’ayez crainte pour la bienséance, les gens ici sont au courant de votre rang, et ne verront aucune offense dans vos manières."

Etant une déesse, la considération qu’on lui portait était très grands ici. On pardonnerait facilement ses erreurs sur les coutumes à adopter. Seuls les signes d’agressions seront réprouvés. Mais je me doutais bien qu’il n’était dans l’intention de notre invitée de provoquer le moindre conflit. Frappant des mains, on vint installer un luxueux siège à côté de mon trône. Il ressemblait à celui de Toutankhamon, sauf que le motif était celui d’une offrande faite à Hathor et Horus, et qu’il était rembourrer d’un coussin bordeaux. De la main, je l’invitais à prendre place.

"Je vous en prie, installez-vous. Nous aurons tout notre temps pour parler. Ce soir un banquet sera organisé en votre honneur. Sauf si vous avez déjà faim, autrement nous pouvons déjà préparer une collation pour vous. Car j’imagine que ce corps à besoin de protéine non ?"


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Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Toujours hésitante quant à l'attitude à adopter, la Déesse Nordique promena son regard sur ce qui était bien une salle du trône. Le mysticisme des fresques, la richesse des matériaux utilisés et ce somptueux siège vide aux côtés de la Déesse sur lequel elle s'attarda. Si Isis trônait à ses côtés, il ne pouvait s'agir que d'Osiris, mais ce dernier ne régnait-il pas dans l'Au-delà ? Ce trône vide était-il un symbole ? Ou bien était-ce la place que lui réservait la divine maitresse des lieux ? Non, il n'y avait aucune chance. La réponse à cette énigme serait peut-être apportée par Isis elle-même. Pour l'heure, il fallait être patiente, patiente et humble.

L'accueil fut cordial de la part de la Déesse toutefois, ses gens avaient déjà connaissance de son rang ? Le manque de bienséance ne souffrirait pas d'offenses. Était-ce sa tenue dans le désert ou son attitude qui avait motivé ces précautions ? La question pouvait se poser, mais rien n'était à blâmer. Souvent les serviteurs se méprenaient sur les intentions du Maitre. Un excès de familiarité envers leur Déesse aurait sans doute pu les choquer ou les embarrasser, occasionnant par voie de conséquences un embarras pour leur souveraine. Il valait mieux prévenir que guérir.

« Je vous remercie pour cet accueil... Divine Isis. » Répondit-elle un peu hésitante.

Prenant place sur le siège aux côtés de la souveraine suite à son invitation, Sól fut parcourue d'un frisson en posant ses yeux sur l'étendue de la salle trône qui lui faisait face. Elle qui avait dominé le monde depuis son char solaire avec les mortels levant les yeux vers elle, se retrouvait désormais sur le plancher du monde avec des mortels, têtes baissées, n'osant croiser son regard. Ce frisson se mua en léger malaise. Les mots de son homologue aggravèrent encore ce malaise. Un banquet en son honneur. En honneur de son statut, de la tâche qu'elle avait accompli jusque-là en guidant le char solaire ? Ces mortels étaient ses ouailles. Elle leur avait apporté la chaleur indispensable à leur subsistance sur ce monde, mais n'en tirait encore à cet instant aucun besoin de reconnaissance. Elle avait simplement accompli sa tâche. Voir les mortels subsister était bien suffisant. Posant son regard successivement sur plusieurs serviteurs qui baissèrent tous le leur avec une déférence, si, si...

« Je ne connais que très peu ce corps Divine Isis, mais j'en découvre déjà certaines sensations des plus désagréables. » Dit-elle tout bas en plongeant son regard dans celui de la Déesse. « Le malaise et l'inconfort de ne pouvoir croiser le regard de vos sujets. Tant de déférence... je... Je n'avais depuis des temps immémoriaux que côtoyé mes semblables, mes égaux... Les honneurs rendus par les mortels étaient indirects. » Une explication plus ou moins maladroite que la Déesse conclut par quelques mots qu'elle répétait sans cesse depuis sa déchéance sur le plan mortel, tout en baissant la tête. « Les Dieux n'ont rien à faire auprès des mortels. »

Comme pour trancher avec l'élan dramatique que prenait la discussion, le ventre de la Déesse Nordique se mit à gargouiller. Portant une main à son estomac, elle découvrit ainsi une nouvelle sensation: la faim. Même parcourues par une énergie divine, les cellules demeuraient humaines et avaient besoin de nutriments. « Il semble en effet que ce corps nécessite une énergie d'un autre ordre. » Dit-elle pour suppléer les borborygmes.

Inconsciemment, son autre main se serra une nouvelle fois sur le talisman suspendu à son cou. Un réflexe protecteur depuis qu'elle l'avait récupéré dans ce fameux sanctuaire. Propriété du Vane Hrund après qu'Odin lui même lui en ai fait cadeau, cette rune divine possédait un pouvoir pour lequel de nombreux mortels seraient prêt à tuer. Ironie du sort, la seule personne ayant découvert une partie de son pouvoir était morte, remplacée par la Déesse qui elle, avait bien conscience de son pouvoir.




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Mer 4 Déc - 22:07
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Sol, était vraiment un personnage intéressant. Prenant place à mes côtés sur le petit trône apportait à son intention, la déesse nordique ne semblait à l’aise avec pas grand-chose. Avec son nouveau corps, cela pouvait se comprendre. Mais on aurait dit qu’elle découvrait le monde, lequel elle survolait depuis des siècles, découvrant qui étaient les humains, et ceux qu’ils avaient pour habitude de faire. Un effet du transfert ? Son identité n’était plus à prouver, toutefois je me posais bien de nombreuses questions. Mais ne précipitons pas les choses, la déesse solaire demeura perdue dans ce monde, et… Pardonnez cette image, ressemblait à une pauvre mendiante qu’on venait de recueillir et qu’il fallait rassurer. Tâche peu évidente, mais dont je comptais bien m’en acquitter.

"Les mortels sont des enfants. Fragiles, craintifs, parfois rebelles… Il est normal je suis d’accord, de leur accorder ce dont ils ont besoin pour survivre, comme des parents attentionnés feraient. Mais, un enfant à besoin d’exprimer sa reconnaissance, et la refusé serait une offense."

Imaginez vous enfant, vous aimez vos parents. Ils vous apportent la nourriture, la protection, le réconfort. Et là, vous vous approchez deux, vous les embrasser en disant « Je t’aime » ou même, apportez un présent comme le traditionnel dessin ou une confection de votre main. Classique, mais si évocateur. Que diriez vous si vos parents refusez vos dons ? Il était sûr que l’on ne se direz pas « Je comprends, il n’y a aucun souci maman, papa, oncle et tatie. » Au contraire, on serait fortement vexé et on se mettrait en crise, ce qui serait logique.
Avec les mortels, c’était la même chose. Ils pouvaient vouloir exprimer leur reconnaissance et était bon d’être à leur écoute. Bien sûr, vous avez des enfants ingrats et des parents indignes. Et c’était ce maudit comportement qui faisait que le monde que nous connaissons, va si mal. La preuve se trouvant chaque jour sous vos yeux.
Le ventre de Sol, se mit à gronder comme une bête sauvage au fond de sa caverne. Chose étonnante, mais ne manqua pas de me faire rire. Car nous venions d’avoir la grande réponse à ma question.

"Le repas ne tardera pas à être prêt. Nous ne serons qu’un tout petit comité, afin de ne pas vous surprendre et mettre mal à l’aise avec trop de monde. Et j’aimerais à l’occasion, entendre votre Histoire, savoir comment avez-vous fini dans ce corps précisément, les raisons. Nous trouverons ainsi une solution à votre cas, s’il y a besoin."

Sol pouvait être victime d’une malédiction, d’un accident. Aussi, j’aimerais savoir si sa présence parmi nous, représentait un danger. Comme par exemple, pouvait être exploser comme tout à l’heure et réduire le monde en cendre contre sa volonté ? Beaucoup de chose à voir, dont on devra aborder tôt ou tard. En attendant, je pris en quelques sortes ma journée. Appelant autour de moi mes gens, je demandais à ce que les affaires du royaume soient en pause jusqu’à demain, et que celles les plus urgentes soient traités par mon conseil. Et de ne venir me voir qu’en cas extrême, surtout au niveau défense du royaume.
Là, je voulais consacrée toute la journée à notre invitée, donnant les dernières instructions pour le repas de ce soir. Bien que nous ne serions que peu nombreux, tout un banquet fut au moins organisé. Malgré l’excitation qui m’habitait pour l’événement, j’éprouvais une profonde nostalgie quand mes yeux se posèrent sur le trône vide et imposant à côté de moi.

Tout ceci me rappelait les fêtes organisées en l’honneur de Black Adam. Grand festin, danses, jonglages, musiques et chants… Chacun des retours du dieu-roi était un moment festif. Là, la chose allait se répétée, mais sans le souverain du Kahndaq. Sans doute que cette organisation pour ce soir, était un moyen de compenser le manque que mon cœur éprouvait, supporter cette si longue et interminable absence, dont je venais à douter de cette vision du futur qui promettait le retour de mon roi. Pensée bien triste et douloureuse, que je chassais en revenant sur notre principale invitée.

"Le repas sera donc prêt en début de soirée, dans quelques petites heures. En attendant, nous pouvons continuer à discuter ici. Ou préférez-vous marcher un peu avec vos nouvelles jambes ? Nous pouvons nous promenez dans les rues de la cité afin que vous vous habituiez au monde mortel, ou… Si vous préférez quelque chose de plus calme, les jardins royaux."

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Ven 6 Déc - 9:27
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Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Des siècles à observer les mortels depuis les cieux, à suivre leur évolution, leurs activités journalières et s'imaginer celles qui se déroulaient la nuit. Pourtant, malgré tout ce temps passé, beaucoup de choses lui échappaient encore. Son frère pour l'aider l'avait un peu renseigné sur leur vie nocturne, mais sans rentrer dans le détail, comme si ce dernier avait voulu lui dissimuler quelques informations. Sa présence, temporaire espérait-elle, sur ce plan lui permettrait peut être d'approfondir ses connaissances. La nature humaine était complexe.

Écoutant avec attention l'explication de la Divine Isis sur la déférence de ses sujets à son égard, elle en apprécia la comparaison. Des enfants. Elle qui avait toujours considéré les mortels comme ses ouailles. Elle devait donc les laisser signifier leur respect, leur reconnaissance pour leur avoir apporté la chaleur permettant leur existence ? Pourtant, ils n'étaient plus qu'une poignée à le faire aujourd'hui. Elle n'avait jamais rien attendu d'eux et elle avait obtenu des prières, des regards, des sourires. Sa tâche divine avait permis la vie et avait causé parfois la mort. Ainsi allaient les choses. La notion de reconnaissance dans ce cas lui échappait. Enfin. S'il suffisait d'accepter la chose pour contenter ces mortels, qu'il en soit ainsi. « Soit. Vous avez raison Divine Isis. Merci. » Dit-elle en souriant. La Souveraine était bienveillante et avait l'intention de l'aider. Elle pouvait le sentir. Pensive, la Nordique poursuivi  en levant la tête. «  Ma relation avec les mortels est rapidement devenue si simple. Je leur apporte la chaleur. Ils vivent. Rien de plus. J'ai autrefois beaucoup apprécié leur reconnaissance, leurs prières, leurs offrandes. Mais dans leur évolution, ils ont oublié mon existence. Recevoir à nouveau de la reconnaissance est… simplement étrange pour moi. Avec le temps, on se fait à l'indifférence et à l'oubli. » La Déesse Solaire avait prononcé ces mots comme si elle énonçait un simple fait, une évidence. Aucun regret, aucune animosité vis à vis des mortels. Ils étaient des mortels, des enfants. Ils étaient ce qu'ils étaient.


Amusée par l'indélicatesse de son estomac, Isis annonça l'imminence du repas. Touchée par sa prévenance et sa sollicitude, Sol se promit de lui raconter toute son histoire sans omettre le moindre détail. Elle n'était malheureusement pas bien longue. L'homme qu'elle avait rencontré lui avait bien donné quelques informations, mais elle lui avait rapidement faussé compagnie. Elle avait eu le sentiment que ce dernier ne pourrait pas l'aider dans sa quête de retour. Elle avait aussi eu envie de prendre un peu de hauteur, par instinct. « Je vous raconterais tout Divine Isis. Je suis toutefois un peu désorienté. Mon arrivée sur ce plan me semble si proche et si lointaine. Comme si cela s'était produit il y a un instant et il y a des heures déjà. » Autre plan, autre temporalité. La Déesse devrait s'y familiariser.

Silencieuse, Sol observa la Souveraine Divine  prendre ses dispositions vis à vis de ses subordonnés. Sa présence imprévue avait sans doute chamboulé son emploi du temps. S'apprêtant à s'en excuser, elle se ravisa, ne voulant pas se montrer offensante en l'interrompant. Souriante, la Nordique s'inquiéta brusquement. Elle avait ressenti quelques choses venant de la Divine Isis. De la tristesse ? De la mélancolie ? Elle n'en avait rien montré et pourtant… Curieuse, hésitante quant à la justesse de la questionner à ce sujet, Sol imita son homologue en retrouvant son sourire. Elle réfléchit au choix qui s'offrait à elle. Discuter ici ? Profiter de la discrétion des jardins royaux ou de l'agitation des mortels en milieu urbain ? Elle était confortablement assise, était tiraillée par l'envie d'interroger la Déesse Égyptienne sur sa mélancolie passagère et avait envie de voir de plus près ces mortels s'affairer à leur quotidien. Choix des plus difficiles en somme. « Si nous utilisions les jardins royaux pour nous diriger ensuite vers les rues de la cité après avoir un peu discuté ici, Divine Isis ? »

Voyant les subordonnés prendre congé et les serviteurs se maintenir à distance pour ne pas déranger la discussion des deux déités, Sol se risqua enfin à poser sa question. Elle prit soin de parler tout bas par précaution aura t que par discrétion. « Divine Isis ? Puis-je vous poser une question ? Depuis combien de temps le trône à vos côtés est vide ? Je ne voudrais pas me montrer intrusive mais, j'ai ressenti chez vous une profonde tristesse quand votre regard s'est posé dessus. » Sol semblait attristée de la tristesse ressentie par son homologue. Son empathie naturelle, quoique un peu divine, comme lui avait souvent souligné ses semblables. Écoutant sa réponse, Sol tint ensuite sa promesse à elle-même.
«  Divine Isis, voilà ce qu'il s'est passé. Dominant la Terre, je guidais mon char, l'astre solaire avec moi. J'accomplissais ma tâche avec zèle, mon regard s'égarait sur le monde. Mon quotidien en somme et brusquement j'ai eu la sensation qu'il allait se passer quelque chose. Une inquiétude intemporelle, lointaine qui m'a poussé à chercher d'où cela pouvait bien venir. Mon attention s'est porté sur une montagne, un sanctuaire où l'on me vénérait jadis. J'ai vu de la poussière puis je me suis senti disparaître, comme si je sombrais dans le néant. Quand j'en suis sorti, j'étais dans ce corps. Et... »

Dans un corps humain. Son corps ? A quoi avait-elle ressemblé jadis ? A cette pensée elle porta ses mains à son visage et le sonda. Depuis son arrivée sur Midgard, elle ne s’était jamais véritablement vu. Il y avait bien eu un miroir dans la chambre où elle avait été menée plus tôt, mais elle n’y avait pas fait attention. Rompant sa coiffure, elle attrapa une de ses mèches de cheveux.  Cette couleur… lui était familière. «  Divine Isis ! Auriez-vous un miroir ? Je vous en prie ! » Attrapant le miroir, elle regarda son reflet et se tétanisa.Silencieuses, des larmes se mirent à glisser sur ses joues et un instant plus tard, la Déesse Nordique s’évanouit.




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Lun 20 Jan - 18:21
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



La conversation entre les deux déesses se poursuivaient donc. Isis ou Adrianna veillait au bien être de son invitée de marque. Elle ne doutait pas que les convivialités entre les peuples du nord et ceux du désert n’étaient les mêmes. En tout cas la reine du Kahndaq voulu faire découvrir les richesses et l’hospitalité de son peuple. Elle ignorait quels peut furent les plans de Sol. Comptait-elle restait et avoir son propre royaume aussi ou bien rentrée chez elle ? Pour l’heure, le début de son histoire n’aida pas beaucoup la souveraine à y voir plus clair. Mais si elle devait faire une interprétation, Tomaz dirait que la déité du soleil n’était peut-être pas venue ici de son plein grès. Elles auront tout leur temps pour en savoir un peu plus.
Devant la proposition de son invité, Isis ne put s’empêcher de lâcher un petit rire amical.

"Que voilà donc une bonne idée bravo." Isis trouvait Sol à la fois drôle et charmante et pensait passer un moment purement amical aussi, cependant la championne des dieux égyptiens, se laissa surprendre par la première question de son invitée.

Adrianna ne s’attendait pas à pareille demande. Ceci suffisait à faire assombrir son radieux visage qui se posait sur ce trône restait bien trop longtemps vide. Était-elle folle de croire qu’après tout ce temps, son époux reviendrait et tout le monde reprendrait une vie normale ? Isis ne savait plus trop quoi penser. Black Adam, dont le nom seul la faisait vibrer, était-il toujours vivant ? Prisonnier ? Ou bien l’avait-il abandonné ? Tant de possibilité qui ne firent qu’inquiétait la reine. Et cette douloureuse absence avaient aussi de bien lourdes conséquences, dépassant le bien être de l’épouse royale. Des problèmes, dont Adrianna se sentait seule à affronter chaque jour.

"Je ne compte plus les levés de soleil sur ce trône depuis qu’il fut laissé vide. Comme vous, le temps ne semble passer de la même manière."

Peut-être par compassion, ou curiosité ou une simple envie de parler, Sol parla donc de ce qui lui était arrivée. Isis, bien qu’ayant un peu de mal à retrouver le sourire, écouta avec attention le récit. Elle ne perdait pas une miette et put constater qu’elle n’était pas loin de la vérité. La déesse solaire n’était pas ici pleinement de son grès. Quelque chose, une force très puissante pour attirer un dieu avait agit et Adrianna aimerait savoir de quoi il puisse s’agir. Cependant, vers ce qui semblait être la fin de son histoire, Sol exigea un miroir, masqué par le visage de la panique. Contemplant donc son reflet, la divine eut comme un malaise et vint s’évanouir.
Tout le monde forma un cercle autour, alerter et se demandant bien ce qu’il venait de se passer et que pouvaient-ils faire. Isis retenait Sol, évitant ainsi de toucher le sol (ce n’était pas fait exprès) froid en dallage. La souveraine fut rassurée de constater qu’il ne s’agissait que d’un choc, la divine respirait encore.

"Préparez donc une chambre je vous prie pour elle."

Aussitôt dit, aussitôt fait, une suite fut aménagée pour Sol où on vint la déposée sur un grand lit double, protégé par des rideaux de soies pourpres soutenues par des colonnes en cèdres doré, prenant la forme de pied de lotus. Le reste de la chambre resta tout aussi royale, armoire et coffre fait en bois du Liban, sculptures d’animaux en lapis-lazulis et bronze, et fresques anciennes montrant la vie de tous les jours du Kahndaq antique. Et que dire du balcon de marbre qui surplombait les immenses jardins du palais, donnant une vue incroyable sur le désert voisin.
Adrianna resta assise sur le lit, se tenant auprès de Sol. Elle s’était assurée qu’elle allait bien, pas de fièvre rien. Toutefois, la divine reine se permit d’examiner le pendentif de sa comparse. Une amulette, gravée d’un symbole nordique. Pas de doute, cette femme possédait une relique semblable au sien et donnant peut-être des dons équivaux aussi. Lui laissant bien entendu son bien, la reine se leva et quitta donc la chambre, laissant à Sol le loisir de se remettre tout doucement.

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Ven 24 Jan - 12:14
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Sunna Smith



Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"





L'Obscurité, les ténèbres les plus insondables. Le néant. Se redressant, Sól tenta de distinguer ses mains, en vain. Elle était assise, respirait mais la Déesse sentit que cela n'était pas forcément nécessaire. Pas de chaleur, pas de fraicheur. Où qu'elle se trouvait, elle n'était pas sur le plan mortel, ni sur le divin. A la croisée des deux peut-être. Refixant ses mains, la Déité Nordique les mua brièvement en plasma. Tout à coup, des points lumineux commencèrent à apparaitre tout autour d'elle, dévoilant enfin les lieux. Sól était assise dans l'espace et partout, étoiles, galaxies, nébuleuses et amas venaient de s’illuminer. Un spectacle si époustouflant qu'une larme coula imperceptiblement sur sa joue. Une silhouette émergea alors surnaturellement de l'espace infini, coupant la Déesse dans sa contemplation. « Máni ?» Demanda-t-elle naïvement alors qu'elle venait parfaitement de reconnaitre son jumeau. « Bonjour grande sœur. » - « Bonne nuit, petit frère. » Répondit-elle en s'amusant de ce petit jeu de langage qu'ils employaient depuis leur élévation. « Tu m'as manqué.  » - « Cela ne fait pourtant qu'une éclipse. » Máni irradiait d'une lueur lunaire et Sól d'une lueur solaire. Deux jumeaux, deux astres, deux divins, deux tâches. « La notion du temps m'échappe désormais. J'ai rejoint le plan mortel et leur temps est différent mais... mais j'imagine que tu le sais déjà. » Máni se contenta d'un sourire comme réponse. « Tout ceci est dans ma tête. Tu n'es qu'une projection de mon esprit. » Un songe, un simple songe. La Déesse rêvait et de quoi pouvait-elle bien rêver d'autre que l'être le plus proche d'elle ? « En effet. Mais est-ce vraiment gênant ? » La réponse était simple: non. Ils étaient si semblables, si différents, mais à chacune de leurs retrouvailles, l'un pouvait terminer la phrase de l'autre. Ils étaient liés par une force, une énergie, un lien qui transcendait jusqu'au Divin. « J'ai peur Máni. Je ne suis pas à ma place ici. J'ai souhaité de toutes mes forces côtoyer les hommes, mais ma tâche était bien trop grande. Sans moi, que vont devenir Árvakr et Alsviðr ? Qui guidera l'Astre Solaire à travers la voute céleste ? » Questionna Sól, le visage meurtri par l'inquiétude. « Il me semble que tu as déjà eu la réponse à ces questions. Mais n'as-tu pas fait semblant de ne pas la voir ? Quelle a été la première chose que tu as faite en sortant de ce sanctuaire ? » Redressant la tête, la Déesse se souvint. « J'ai levé la tête vers le ciel. » Máni sourit une nouvelle fois, rapidement rejoint par sa grande sœur. « Quand on veut très fort quelque-chose, on finit parfois par l'obtenir. Et si tu profitais un peu de ces instants qui te sont offerts ? Tu ne sais pas comment tu es arrivée là et ta tentative pour retrouver ta place n'a pas été couronnée de succès. Árvakr et Alsviðr connaissent le chemin et as-tu entendu Gjallarhorn sonner ? » Non. Le lur annonçant le Ragnarok n'avait pas retenti. « Enfin ton sourire est revenu. Cela faisait une éternité qu'il avait disparu. Ma grande sœur est enfin de retour. » Dit-il avec un clin d’œil taquin.

Le songe touchait à sa fin. Elle pouvait le sentir. Son frère Máni s'en retourna et commença à s'estomper. Il tourna la tête une dernière fois. « Au fait grande sœur. Joli grain de beauté sous l’œil. » - « Mais je n'ai jamais eu de... » Les étoiles, galaxies, nébuleuses et amas virent leur lueur s'estomper. L'obscurité revint, brève, remplacée par une lueur qui aveugla la Déesse lorsque ses paupières s'ouvrirent. Se réhabituant à la lumière, elle recouvrit petit à petit ses esprits. Des rideaux de soie, des colonnes finement ciselées. L'espace d'un instant, Sól hésita à se redresser, tant elle était confortablement installer. Vérifiant instinctivement la présence de son talisman pendu à son cou, elle finit par se décider. Émergeant de ce cocon doux et protecteur, elle découvrit le reste de la chambre. Un luxe, un style, un art, une poésie. Un seul mot convenait pour découvrir tout ceci. « Divin. » S'avançant jusqu'au balcon, Sól admira la vue qui s'offrait à elle, profitant des rayons de l'Astre Sol... de ses propres rayons d'une certaine façon. Souriante, elle inspira profondément. A l'horizon, le désert qu'elle avait quitté un peu plus tôt. En contrebas, des jardins dignes de souverains. Levant une main, elle posa un doigt sur son visage, juste en dessous de son œil. Un sourire plus tard, elle quitta la chambre pour essayer de retrouver la Déesse qui l'avait sans aucun doute fait mener ici après sa perte de conscience, la Divine Isis. Un serviteur serait sans doute assez gentil pour l'y mener. Au pire, elle parcourrait le palais tout entier.



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Sam 25 Jan - 5:52
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



"Une divine dis-tu ? Avec aussi un collier magique comme toi ?"
"Oui. Mais je ne connais pas encore l’étendue de ses pouvoirs. Mise à part quelques explosions." Taquina Adrianna.
"Mais c’est tout simplement incroyable ! Tu parles d’une coïncidence ! Où est-elle ? Va-t-elle nous rejoindre ? Quel est son but ?!"
"Je t’en prie, calmes toi donc un peu. Tu t’emballes toujours."

Le jeune homme devant Isis dans une des nombreuses petites cours du palais, était effectivement nerveux. On aurait dit un enfant dont on venait d’annoncer que le Père Noël allait arriver. Des fois la chose était amusante, mais le tempérament fougueux de ce garçon, même s’il était adulte depuis un moment, le poussait souvent à des folies. Adrianna, confortablement installée sur un divan recouvert de coussin et de toiles, faisait penser au tableau d’Alexandre Cabanel sur Cléopâtre. Mais au lieu que la scène soit tout aussi sombre, la souveraine était bien entourée. Quelques personnes, dont des serviteurs et des servantes, mais aussi des gens du peuples jouaient à côté à des jeux inspiré du temps jadis.
Adrianna aimait cette proximité avec son peuple. Elle laissait toujours une très grande partie de son palais ouvert aux siens, les comparant à ses enfants. Bien sûr, au départ les gens venaient voir par curiosité le couple divin, intimidé comme le serait une personne rencontrant ses idoles. Mais avec le temps une forme de lien s’était créer et même si le peuple continuait de vénérer son roi et sa reine, une proximité quasi-familiale existait depuis. De plus, beaucoup aimé profiter de l’aura apaisante et douce de la déesse-reine.

En cette heure, il faisait encore un peu chaud. Le soleil semblait réchauffé le moindre recoin qui ne fut à l’abris de ses rayons. Beaucoup porté un voile sur les épaules pour s’en protéger, les hommes portaient surtout un turban ou mieux connu sous le nom de cheche. Adrianna avait aussi une sorte de châle doré transparent sur elle, mais c’était la tenue officielle qui venait avec ses pouvoirs. Contrairement à la plupart des justiciers et super vilains, la souveraine ne pouvait pas trop choisir sa propre tenue comme bon lui semblait, devant garder la même. Au moins elle était « auto-lavant et jamais froissé » comme aimait le dire ses proches ou lors d’une petite fête pour sans doute s’amuser, Jack Emerson.
Au fond, avait invité quelques musiciens. La reine était friande de musique. Elle appréciait qu’il y eût un fond sonore pendant ces moments de quiétude. Rien de mieux pour détendre les esprits et oublier un bref instant ses soucis non ? Cependant, l’agitation du jeune homme en costume noir et jaune devant elle, n’aidait pas à se sentir relaxer. Mais ça, Isis en avait l’habitude et savait comment le gérer depuis le temps.

C’est alors qu’on fit entrer Sol. Tout le monde se leva, s’inclina devant la seconde déesse et abandonna leur activité, mise à part les musiciens. Le peuple respectait la divinité, mais il ne savait encore comment se comporter devant cette nouvelle déesse solaire. Avec Adrianna, ils avaient appris. Et ne voulant faire le moindre faux pas et attendre de recevoir des conseils, ils préféraient laisser seul.
Adrianna se leva donc majestueusement de sa couche de tissu pour aller accueillir leur invitée.

"Sol. Vous êtes debout. Comment vous sentez-vous donc ? Vous savez que vous nous avez inquiéter."

L’attrapant délicatement au niveau de l’épaule, Isis guida Sol vers le centre de la cour où elle se tenait il y a quelques secondes.

"Laissez-moi donc vous présenter mon jeune frère, Amon."

Ce dernier d’un bon aussi rapide qu’un Hermes sous caféine, se mit au niveau de la nouvelle déité. Sourire aux lèvres, il était plus que ravis de faire sa rencontre, avec la passion qui ne le quittait jamais.

"Enchanté c’est un plaisir ! On m’appelle ici Osiris, protecteur du Kahndaq. Alors dites-nous Sol ! Pourquoi être venue ici, cherchez-vous un foyer ? Comment c’est là d’où vous venez ?"
"Je t’en prie mon frère, laisses donc notre amie le temps de respirer. Nous avons tout le temps de discuter, mais avant prenons une petite collation pour nous remettre. Ne prenez pas mal Sol, mais je cru comprendre que vous ne connaissez pas encore les limites de votre enveloppe. Un petit quelque chose devrait vous faire du bien."

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Jeu 30 Jan - 8:46
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Sunna Smith



Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Finalement, la Déesse Nordique n'avait pas eu à parcourir tous les couloirs du palais, dans lesquels elle se serait probablement égarée. Elle avait découvert un serviteur aussitôt la porte de la chambre passée. Lui ayant poliment demandé de la mener jusqu'à l'autre Divine, elle avait prit sur elle lorsque ce dernier s'était incliné. Elle avait un rang important en ces lieux et les égards qui lui étaient rendus étaient bien naturels. Il ne fallait pas être hypocrite. Sól ne se considérait pas comme une simple mortel. Elle était une Déesse. Une Divinité Nordique. Même sous cette enveloppe humaine, sa puissance, sa force, son aura étaient d'ordre divin. Elle devait donc assumer son statut. Ce corps ne lui allait pas si mal d'ailleurs. Dans le miroir, elle avait cru se reconnaitre, autrefois, lorsqu'elle était encore humaine. Des différences demeuraient toutefois. Un grain de beauté, l'alignement des yeux, la taille des oreilles. Un autoportrait presque réussi en somme. Mais cela était bien suffisant. Suffisant pour qu'elle se sente elle-même. « Je suis Sól. » avait-elle affirmé en se réveillant. La peur et la crainte avaient été reléguées au second plan pour laisser place à sa vraie nature.

Le serviteur fut des plus efficaces. En quelques minutes, Sól fut invitée pénétrer dans une petite cour où la vie battait son plein. Des musiciens, des jeux, des coussins, quelques mets. En somme, du confort et du réconfort. Souriant quand  l'assemblée se leva pour s'incliner, elle soupira intérieurement en voyant la cour se vider. Quelques serviteurs restèrent en place et se fut ensuite la Divine Isis en personne qui vint l'accueillir. « Désolé de vous avoir inquiété Divine Isis. Un malaise dont je vous conterais l'objet si vous le désirez. Je me sens bien mieux à présent. » Se laissant guider, elle se retrouva face à un jeune homme royalement vêtu. Ce dernier était très excité et ses dons encore inconnus d'elle n'eurent pas besoin de le lui apprendre. Il suffisait de le regarder. Assaillit et légèrement déstabilisée par l’enthousiasme du frère de la Reine, cette dernière vint à son secours. Invitée à s'installer, Sól prit un coussin en souriant. « Il n'y a aucun mal Divine Isis. Merci de votre sollicitude. Enchanté de faire votre connaissance Divin Osiris. » Acceptant une petite boisson et quelques pâtisseries au miel, elle inspira profondément en fermant les yeux. Les rayons de l'astre solaire, encore agressifs, n'étaient que caresses sur son visage. Il était sa force. Ils étaient liés l'un à l'autre, presque confondus.

Après quelques gorgées mal assurées où Sól s’efforça de sauver les apparences et quelques bouchées plus tard, elle s'estima prête à reprendre la discussion. Tout d'abord, il fallait répondre au frère. « Divin Osiris. Je suis ici, en ce palais, après avoir accepté l'invitation de la Divine Isis votre sœur et je me questionne encore sur la raison et le comment de ma présence sur la surface de Midgard. Je suis à la recherche de tout et de rien. Mon arrivée ici-bas et si récente. Je découvre. Pour ce qui est d'où je viens. J'ai peine à le décrire. J'imagine que j'étais à la frontière entre les hommes et mes semblables. Je tirais le char solaire, le guidant à travers le ciel pour apporter la chaleur, la vie aux hommes. » La Déesse Nordique reprit son souffle. Elle en avait sûrement trop dit, ou pas assez. Elle était une déité Nordique et le pays vouait un culte Égyptien. Avait-elle commit une maladresse ? « Je suis désolée. Avez-vous un équivalent à ce que je viens de vous décrire dans vos croyances ? » Écoutant la réponse avec attention, elle poursuivit ensuite. Elle souhaitait apporter quelques explications à la Déesse Égyptienne. « Mon malaise de tantôt a été causé par mon reflet dans le miroir. Mes souvenirs me jouent peut-être des tours, mais hormis quelques différences mineures, je pense que ce corps humain est semblable au mien. Enfin, à celui que j'eus avant d'être élevée au Divin et que la tâche vitale de guider l'astre solaire me soit confiée. Il s'agit peut-être d'un signe du Destin. J'étais peut-être destinée à choir de mon char et à rejoindre les mortels sur Midgard. » Conclue-t-elle finalement.

S'accordant une gorgée, Sól hésita un instant avant d'ôter avec délicatesse son talisman. Rassemblant la fine lanière de cuir pour que tout tienne dans sa main, elle le présenta à Isis et Osiris. Elle parla à voix basse pour n'être entendue que d'eux. « Ce talisman n'a cessé d'attiser votre curiosité Divine Isis. Je ne saurais dire comment, mais je le sais, je le sens. Ce dernier n'est pas le mien. Il appartient à une autre déité. Le Vane Hrund. Son symbole est la rune Eihwaz, l'If. Je l'ai récupéré des mains d'un mortel. Visiblement, le talisman était sur Midgard, accessible aux mortels. Mais son pouvoir est... » La Déesse Nordique hésita. Allait-elle accorder une telle confiance à la Divine Isis ? Serrant le talisman, elle frissonna avant de se reprendre. La peur n'était pas dans sa nature. Retrouvant un léger sourire, elle se décida. « Il ne doit en aucun cas être détenu par un mortel. Divine Isis, ce talisman permet... de tromper la mort. Quiconque le détient peut acquérir l'immortalité, mais aussi... ressusciter les défunts, accorder une grâce divine aux mourants, soigner leurs blessures. Mais Divine Isis... il y a un prix à payer. Un prix équivalent à la grâce accordée. » Malgré son sourire, le regard de la Déesse Nordique fut perçant et lourd de sens. « Un tel pouvoir est dangereux. Ce talisman n'aurait jamais dû être sur Midgard. Je l'emporterais avec moi quand je retrouvais ma place parmi le Divin et je le rendrais à son légitime propriétaire, Hrund en personne. »

Le remettant à son cou en l'ajustant parfaitement sur sa poitrine, elle dégagea ses cheveux en arrière. Reprenant un ton plus audible, elle posa une question qui lui trottait dans la tête depuis sa rencontre avec Osiris. « Divin Osiris. Veuillez me pardonner si ma question est indiscrète mais... possédez vous également des dons comme la Divine Isis votre sœur ? »




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Ven 31 Jan - 6:06
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Le trio divin prit place pour écouter le récit de la déesse Sol. Isis se mit en face de leur invité pour mieux l’écouter. Quant à Osiris, il se tenait juste à côté de la déesse nordique. On aurait dit un enfant qui était heureux d’avoir de la visite chez lui et qui fut sous le charme d’une belle inconnue. Amon fut toujours aussi fougueux dans les souvenirs de sa sœur. Emporter, sang-chaud, vivant, impulsif, idéaliste… Ce ne fut pas étonnant qu’il avait rejoint la rébellion, se sentant l’âme d’un guerrier. En tout cas, Adrianna espérait seulement qu’il n’importunerait pas trop la déesse. Elle désirait l’aménager un maximum et comprendre au mieux, ce qu’il se passait.

Ils écoutaient alors Sol. Elle était visiblement honnête dans ses propos, une déité arrivant ne sachant comment sur le plan mortel… Beaucoup de zones d’ombres subsistaient malgré tout et la reine du Kahndaq aimeraient les éclaircirent plus que tout. En tout cas, son récit ne manqua pas de la frapper. Tout lui paraissait si familier, un temple, un talisman, un aventurier… Tant de souvenirs qui lui remontaient à la mémoire, et avec autant d’épreuves qui les accompagnaient. Même Amon ou Osiris ne pouvait s’empêcher de faire le rapprochement, laissant encore sa langue agir plus rapidement que sa réflexion.

"Adrianna ! On dirait que c’est tout comme ton collier tu ne trouves pas ?"

Evidemment que tout y ressemblait, elle l’avait remarquée. Isis toucha le précieux ornement qu’elle portait autour du cou, l’examinant alors qu’elle le connaissait que trop bien. Ce bijou avait apporté tant de pouvoir. Tomaz en possédait déjà, mais la relique lui en avait offert tant d’autres encore dont elle avait elle-même du mal à en juger les limites. Pour elle, il y avait bien trop de similitude pour que ce ne soit une coïncidence. Il y avait fort à parier que Sol et Isis, avaient sans doute un lien ou du moins un destin lié. Restait à savoir le quel. La déesse nordique posa quelques questions au prince Amon. Ce dernier, bien entendu, ne se montra pas avare en information, bien heureux encore de pouvoir discuter avec une semblable.

"Oh moi ?! Et bien c’est mon beau-frère Black Adam qui me les a offerts. Après son mariage avec ma sœur, ils sont venus me sauver mais j’étais un piteuse état. Je ne pouvais plus marcher. Alors Adam me sauva en partageant une partie de ses pouvoirs. Il ma sauver…"

Le visage si enjoué d’Amon devenait d’un coup sombre, la mine basse. S’il était vrai que l’absence du souverain de Kahndaq pesait et manquait beaucoup à sa reine, on pensait peu à l’impact sur le reste de la famille. Amon adorait son beau-frère, c’était son nouveau héros, il le suivrait partout s’il lui demandait. Black Adam aimait beaucoup aussi celui qu’il pouvait nommer comme frère. Lui qui rêvait d’une famille, il se sentait combler et malgré l’énergie d’Amon, le roi aimait toujours l’avoir auprès de lui, supportant bien des choses et n’ayant jamais lever la voix ou la main sur lui. Alors oui, il était normal qu’à Amon aussi, Black Adam manquait. Adrianna comprenait et eut une pensée bien triste pour cette famille séparée. Mais elle ne laissa la tristesse gagnait leur cœur durant cette journée.

"Sol… Votre histoire est incroyable. Tant de questions me brûles les lèvres. Comme, comment se fait-il que ce soit vous qui soyez dans ce corps et non Hundr vue que c’est son collier. Et qui était ce mortel ayant eut le bijou en main ? Était-il membre d’une organisation ou avait-il de mauvaises intentions ?"

Isis pouvait se montrée aussi curieuse que son jeune frère Osiris. Elle pouvait assommer leur invitée également avec ses demandes. Malgré cela, elle calma plus facilement ses ardeurs que son cadet, jugeant de ce qui était le plus important à aborder en priorité.

"Mais il serait plus intéressant, de savoir ce que vous prévoyez pour la suite. Désirez-vous oui ou non vous installer chez les mortels ou bien retourner chez vous sur votre char. En attendant, vous êtes la bienvenue au Kahndaq aussi longtemps que vous le désirez et si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous le faire savoir."

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Lun 3 Fév - 9:57
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Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Sól apprécia l'attention et le silence porté à son récit. Les regards de ses auditeurs montraient qu'ils croyaient en son histoire. Contée à un simple mortel d'une de ces grandes métropoles et elle serait passée assurément pour une affabulatrice. Néanmoins, comme en ces lieux le Divin côtoyait le Divin, ce qui aurait pu apparaitre comme de la fiction était aisément plausible. Malgré tout, la Déesse Nordique comprit pourquoi sa parole suffisait à faire foi. Selon le Divin Osiris, Isis avait connu une expérience si non identique, au moins similaire sur certains points. Notamment au niveau du collier quelle arborait. Était-ce la source de ses pouvoirs, de son énergie divine ? Le geste suivant de la Déité Égyptienne ne trompa pas. Après tout, n'avait-elle pas affirmée qu'elle fût le réceptacle renfermant l'essence de la Déesse ? Ce collier lui permettait-elle d'accéder à ce pouvoir Divin ?

Néanmoins, la suite fit remettre tout en question à la Déesse Nordique. Le Divin Osiris avait acquis ses pouvoirs par l'action d'un être nommé Black Adam. Son beau-frère et donc, le mari de sa sœur, la Divine Isis. Toutes les informations se compilèrent et finir par s'agencer. Le trône vide, la mélancolie et la peine d'Isis et Osiris. Le Divin n'avait donc été qu'un don, qu'un lègue ? Ce Black Adam était le souverain de ce pays et avait partagé son pouvoir avec ses proches, sa famille. Il avait ainsi d'une certaine façon diffusé son pouvoir Divin. Quelque-chose que Sól voulait éviter en veillant sur le talisman de Hrund. Néanmoins, cette action avait "sauvé" Osiris. Un acte bienveillant, même si la mort était un évènement naturel pour les mortels. Pensive, Sól se promit de réfléchir à tout ceci plus tard.

Isis relança la conversation pour couper court aux pensées peinées que la Déesse Nordique devinait malgré elle. Elle posa ainsi de nouvelles questions très pertinentes. S'apprêtant à y répondre, elle fut couper par la Divine qui réfrénant sa curiosité, préférant s'enquérir de ses futurs intentions et de lui renouveler son hospitalité. Néanmoins, Sól ressentit le besoin naturel de répondre à ces questions. Elle était ainsi. « Je n'ai pour l'heure pas réfléchi à la suite des choses. Je n'ai aucune vision de ce que sera mon futur. Mais cela ne m'effraie pas. Je me souviens encore, avant ma déification, quittant en douce mon logis pour m'aventurer à la découverte du monde, faisant fi du danger. » Souriant en se réarrangeant une de ses mèches blonde, elle poursuivit, toujours avec la même franchise. « Je ne sais pas si je suis à ma place sur Midgard parmi les mortels. Je ne sais plus si ma place est sur mon char à guider l'Astre Solaire. Je suis sûre d'une seule chose. Je suis Sól. La Déesse du Soleil. Je suis forte et maintenant que je ne puis plus accomplir la tâche de guider l'Astre Solaire, je suis libre. Cette sensation est presque enivrante. Elle ravive mes souvenirs. Je voulais découvrir le monde. J'en suis persuadée. Peut-être est-ce la raison de ma présence ici. Mon frère Máni m'a dit que parfois, lorsqu'on désire quelque-chose plus que tout, cela finit par arriver. Le Destin a peut-être exaucé mon vœu coupable. » Un cadeau du Destin, un évènement fortuit. Qui pouvait le savoir ?

Inspirant profondément, Sól s'accorda une pâtisserie au miel avant de reprendre. « Hrund est... disons que les Dieux Nordiques sont capricieux. Si le collier lui appartient, il se trouvait dans mon sanctuaire. Et... les mortels n'intéressent plus les Dieux, tout comme les Dieux n'intéressent plus les mortels. Nous ne sommes plus qu'une poignée à encore nous soucier de Midgard. C'est peut être ce talisman qui a permit d'une façon ou d'une autre que je me retrouve dans ce corps. Mon regard avait été attiré par ce sanctuaire. Ce corps appartenait à une femme. Une exploratrice de toute évidence qui est décédée et a laissé ce corps. Toutes les conditions devaient avoir été réunies pour ma venue. Le talisman a peut-être fait le reste. Quoi d'autre qu'un artefact Divin pour contraindre le Divin ? » Quoi d'autre en effet ? Quelle force pouvait faire ainsi chuter la Déesse Nordique du Soleil de son char ? « Concernant le mortel qui détenait le talisman, il ne m'a pas semblé avoir d'intentions mauvaises. J'ai pu récupérer le collier. Il accompagnait sûrement l'exploratrice. Le sanctuaire était en partie effondré. Il en a sans doute échappé. C'était un brun assez corpulent, les yeux d'un vert léger. Il avait vraiment l'allure d'un aventurier. Comment s'appelait-il déjà ? Jack, je crois. » Un nom qui ne signifierait surement rien pour la Divine Isis, mais qu'importe. La Déesse Nordique voulait être la plus précise possible. Peut-être qu'un détail de son récit interpellerait la Divine Souveraine.




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Dim 9 Fév - 18:46
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Sol se lança enfin dans son long récit, sur le comment du pourquoi et quels furent ses objectifs. Adrianna ne ressentait toujours aucune malice de la part de la seconde déesse et acquiesçait à ses paroles. Voilà qui pouvait être fâcheux, Sol n’avait aucune ambition sur Terre, sa venue fut provoquée par accident et donc, elle était comme perdue dans ce monde. Isis ne pouvait donc rien lui conseiller pour quoi que ce soit. Hormis lui offrir le gite et le couvert le temps de faire ses repères, la reine du Kahndaq ne pouvait pas faire grand-chose. Elle pourrait peut-être lui faire part de ses propres objectifs, mais elle ne se vit mêler une innocente à ses affaires. Sol devait redécouvrir le monde et trouver son chemin. Il serait donc inconvenant de lui en imposer un.
Toutefois, un détail n’échappa à la souveraine. Ces mortels qui ont mit la main sur ce talisman pouvaient être des pilleurs, ou des agents d’une organisation. Mais non, c’était « Jack ». Il pouvait en exister des centaines, peut-être moins à fouiller les ruines, mais Isis devinait rapidement de qui, il pouvait s’agir, aucun doute là-dessus. Ceci parvenait à faire éclater d’un rire cristallin la déesse de la magie. Une sacrée coïncidence sans aucun doute, qui mériterait d’être immortalisé dans un livre ou quelque chose s’en approchant.

"Ce bon vieux Jack Emerson… Nous aurions dû nous en douter. C’est un brave homme, j’espère que vous n’avez pas étais trop dur envers lui." La déesse faisait confiance en son invitée. Loin d’être mauvaise, il y avait peu de chance qu’elle eut fait le moindre mal à ce mortel, ami de la reine. "Il y a encore tant de chose que nous aimerions vous questionner, mais nous n’allons pas plus vous ennuyer. Laissons donc le temps pour vous de respirer et faire vos nouveaux repères."

Adrianna ne voulait vraiment pas étouffer sous une avalanche de question son invitée solaire. L’expérience devant être très perturbante, elle se sentait bien assez honorée qu’elle eut droit à quelques révélations. Après un tel exercice, la souveraine du Kahndaq voulu proposer quelque chose de plus récréatif pour Sol. Il y avait encore des points à aborder, et elle comptait le faire en prenant son temps. Bien qu’elle ne le montrât pas, Isis se sentait un peu dépassée par la situation, demandant des conseils aux dieux pour connaitre la meilleure marche à suivre. Mais quand cela concernant une déité issue d’un autre panthéon, ce n’était pas aussi simple. Donc Adrianna devait compléter les idées qu’on lui soufflait par son propre instinct.

"Que direz-vous d’une petite promenade ? Vous êtes restée enfermer dans cette cage depuis un moment, venez donc découvrir le monde de plus près. Ainsi nous pourrons vous faire part de la situation et qui sait, nous trouverons quoi faire pour vous."

Sol n’arrivait pas vraiment au meilleur moment. Le monde connaissait une crise, et le Kahndaq en était touché, même si c’était indirectement. Isis devait étudiée plusieurs rapports peu joyeux, mais accorda une bonne partie de son temps avec plaisir à sa nouvelle amie. Qui sait après tout, Sol pouvait être un signe des dieux pour lui venir en aide. Mais elle ne voulait pas trop s’avancer dessus.

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Adrianna Tomaz
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Sunna Smith



Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




Quelle ne fut pas la surprise de la Déesse Nordique lorsque Isis éclata d'un rire cristallin. Qu'avait-elle pu bien dire d'amusant ? S'interrogeant brièvement, Sól eut rapidement la réponse. Ainsi ce Jack était connu de la Déesse Égyptienne, bien connu même étant donné la sollicitude à son égard. Il s'agissait là d'une coïncidence extraordinaire. Enfin, non, non, il ne lui avait pas semblé être dur avec ce mortel. Elle lui avait seulement réclamé le talisman de Hrund après lui avoir bien signifié qu'il ne pouvait le conserver. Un artefact Divin n'avait rien à faire dans les mains des Hommes. « Non Divine Isis. Je me suis simplement employée à le soigner et à le raisonner. Cela n'a pas dû être une très bonne journée pour lui. Sa partenaire est décédée, il s'en est sorti de justesse étant donné l'état de mon sanctuaire. J'en ai été désolée pour lui mais je ne pouvais lui laisser le talisman. J'espère que la découverte de mon temple lui apportera tout de même quelques renommés et réconforts. » Expliqua-t-elle le visage compatissant.

Les autres questions des deux Divins attendraient. Isis voulait la laisser respirer un peu. Cela faisait un peu interrogatoire, bien que cela ne la dérange pas. Sa gorge commençait simplement à devenir sèche à force de parler. Se désaltérant abondamment, la Déesse profita ensuite du soleil et de la musique. De l'atmosphère en somme. Cette cour était un petit coin de Valhalla, la compagnie y était aussi Divine. Les pâtisseries au miel étaient délicieuses, bien qu'inférieures à celles des banquets d'Odin. Il était cependant absurde de comparer les mets divins et ceux des mortels. Détendue, Sól laissa son esprit vagabonder. Les yeux clos, légèrement penchée en arrière, le haut du corps appuyé sur ses paumes, elle sourit. Ce doucereux contact des rayons de lumière la faisait frissonner. Cette sensation, exquis. Elle qui avait eu l'astre dans son dos depuis la nuit des temps, elle lui faisait aujourd'hui face, pour son plus grand plaisir. Cette énergie qui émanait de l'étoile, elle pouvait la ressentir, la capter. Ils n'étaient qu'un. Se laissant ainsi bercer, la Déesse Nordique se redressa en entendant la proposition de la Divine Isis. Rouvrant les yeux dans le même mouvement, ses pupilles devinrent ardentes l'espace d'un instant, avant de retrouver leur belle couleur bleue. « C'est une excellente idée Divine Isis. Je suis impatiente de voir votre pays de plus près. »

Se levant un peu avant la Déesse Égyptienne tout comme son frère, par respect, elle se laissa ensuite guider en se tenant à ses côtés d'abord vers la sortie de la cour puis à travers les nombreux couloirs du palais. L'architecture y était tout à fait splendide. « De grands bâtisseurs ceux qui érigèrent ce palais Divine Isis. Votre Royaume semble prospère et florissant. Me conterez-vous son histoire ce soir, au banquet ? » Demanda-t-elle en souriant. Le Kahndaq. Son regard s'était peut-être égaré un jour sur ce pays, mais cela n'avait été qu'un égarement parmi d'autres. Midgard était vaste et le temps si différent sur le plan Divin; La perception des mortels également. Des êtres à la vie ridiculement éphémère, bâtisseurs, destructeurs, dominateurs et égoïstes, mais aussi curieux, familiaux, imaginatifs et parfois altruistes. Pour résumer en un mot: des paradoxes. Sól les avaient observé, étudié puis aimé. Néanmoins, il lui restait encore beaucoup à apprendre à leur sujet. Une chose en particulier: leur vie nocturne. « Divine Isis, j'aurais une question à vous poser. Auriez-vous des ouvrages sur la vie nocturne des mortels ? » Demanda-t-elle en tournant son regard un peu gêné vers la Déesse. « Je les ai beaucoup observés, mais j'ai la sensation de ne les connaitre qu'à moitié. Du moins dans certaines parties du monde. » Poursuivant leur avancée dans le Palais, la petite troupe parvint enfin jusqu'à une des entrées. Au bas de quelques marches, une immense place dominée par deux statuts inclinées et des obélisques  surplombant un canal, débutant aux pieds du palais sous forme de cascades. Le gigantisme était tout à fait impressionnant. « Magnifique. Néanmoins, notre promenade risque d'être longue si l'on souhaite aller jusqu'au bout du canal. » Levant les yeux, Sól apprécia les couleurs du ciel. Lentement à l'horizon, l'Astre Solaire poursuivait sa descente. Un spectacle inédit pour la Déesse Nordique. Dans quelques heures, il finirait par disparaitre pour laisser place à son frère. « Ce sera ma première nuit sur Midgard... » Déclara-t-elle en frissonnant, trahissant son appréhension.




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Mer 26 Fév - 6:22
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Adrianna ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine peine pour son ami explorateur. Cet homme côtoyait le malheur chaque jour de sa vie et il devait faire face à de si effroyables épreuves. Pourtant, elle el voyait si souvent optimiste, le sourire aux lèvres, mais ne pouvant cacher complétement son âme en peine. Certes, la découverte d’un sanctuaire pouvait le ravir, mais perdre une fois de plus quelqu’un… Peut-être que la reine du Kahndaq pourrait prendre de ses nouvelles, lui envoyé un billet réconfortant et même, l’invité un de ces jours pour qu’il prenne un moment afin de se reposer, se changer les idées.
Projet mit de côté, la souveraine revint à la déesse du soleil. Cette dernière semblait enjouée de l’idée de visiter le royaume, ce qui plaisait à Isis. Elle espérait que cette promenade serait bénéfique à tous. Amon s’invitant naturellement, suivit le petit groupe à travers les couloirs richement décoré du palais. La famille royale était habituée à tant de somptuosité, un étranger ne manquerait pas de s’émerveiller devant le luxe qui recouvrait la cité et les villes voisines. C’était comme faire un bon dans le passé, voir toujours debout et vivant les bâtiments des temps antiques dont les murs et leurs symboles gravés dessus, chuchotaient leur longue histoire. Histoire qui elle aussi, attirait Sol.

"Ce sera avec plaisir que de-vous conter l’histoire de notre peuple. Et pour le vie nocturne… Peut-être trouverez-vous quelques renseignements dans nos bibliothèques."

Le triumvirat divin arriva donc à l’une des sorties du palais. La porte comme toutes les autres, étaient gardées par des géants de pierre. Ceux ici s’inclinaient tels deux titans soumis au roi de l’Olympe. Privés de visage, leur identité fut effacée. Plus bas, à la manière des nombreux temples de l’Egypte Antique qui parsèment le long du Nil, deux obélisques représentant les puissants rayons du soleil reposaient à chaque côté du long escalier.
Devant eux, s’étendait une immense place, la plus grande de toute la ville. De nombreux palmiers offrants de l’ombre furent planter tout autour, des fontaines à thèmes étaient installés aux quatre coins de la place coloré, proposant de la fraicheur lors des journées bien chaude. Et les maisons autour, étaient celles de divers commerces ouverts.

"La visite peut se faire sur plusieurs jours. Le Kahndaq n’est pas très grand, mais il y a tant à voir. Laissez nous vous proposer en premier, un quartier pittoresque de Shiruta pour découvrir ce que sont nos villes."

Quoi de mieux pour cela qu’un marché ? Il en existait des centaines dans toute la capitale. Ville plus que vivante le jour, on voyait de nombreux stands le long des rues, des commerces ouverts avec des cafés, des restaurants ou vendeurs en tout genre. Le souk en quelque sorte. Des gens allant et venant, drapé de longues Djellabas ou voiles colorés et décoré, ou bien de tenues plus traditionnelles pour certains comme de simples tuniques. Tout le monde se parlait dans un vacarme assourdissant, l’odeur des épices qui s’élevaient des plats vendus, celui de la peinture ou des boutiques de parfumeries… Quelques-uns jouaient de la musique, surtout dans les cafés.
Et que dire des bâtiments ? Si certains affichaient sans honte leur âge, d’autres étaient magnifiquement décoré. Chaque bâtisse ressemblait à une petite villa, les murs recouverts de peinture blanche, avec des frises de plusieurs couleurs le long des murs. Les toits étaient faits soit de jonc ou bien de roseaux séchés. Et on dirait bien que chaque maison, quelque soit sa taille, possédait une terrasse ainsi que d’une court. Tout le monde avait donc en quelque sorte son petit palais à lui.
Mais si on disait que chaque ville, chaque village suivait ce modèle, ce serait un mensonge. Isis s’était battue pour que chaque habitant vive confortablement. Mais il existait des zones ou la misère s’affichait sans retenue, et ceux pour plusieurs raisons.
Shiruta était au moins le joyau du royaume. Une ville refaite, mélangeant aussi bien le neuf que le vieux. Des maisons et des stands d’inspirations antiques, mais offrant le confort moderne.

Au milieu de toute la foule mouvante, du marché offrant une multitude de marchandise sous leurs abris contre le soleil, la vie allait de bon train. Mais tout changea quand Adrianna et son jeune frère firent leur apparition. Les conversations cessèrent quand on ne changea pas de sujet pour eux. Tout le monde s’inclinait respectueusement. La reine usa de toute sa bonté pour les persuader de faire comme s’ils n’étaient pas ici, mais ce n’était pas évident. Quand on voyait le passage d’une personne si estimer dans le royaume, le comportement changeait. Isis aurait pu comme la dernière fois, venir incognito, sous un épais manteau à capuche. Mais la reine n’aimait pas se cacher de ceux qu’elle considérait comme ses enfants. Elle ne voulait pas trop les prendre en traitre.

"Ceci est un des nombreux marché qui pullule dans la cité. Allez-y, explorer et découvrez une des facettes de la vie des mortels."

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Mar 3 Mar - 10:10
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Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"




La Déesse Nordique sourit. Ainsi il existait quelques ouvrages sur la mystérieuse vie nocturne des mortels. Néanmoins, elle n'aurait probablement pas le loisir de pouvoir les consulter avant que le dernier rayon du char solaire ne disparaisse à l'horizon. Plus que la théorie, il lui faudrait donc en faire l'expérience. Il n'y avait rien à craindre, elle ne pouvait être en meilleure compagnie en ce moment. Que pouvait craindre le Divin ?

Sól se laissa guider, s'efforçant de demeurer à la hauteur de la Divine Isis. Plusieurs jours seraient donc nécessaire pour visiter le Kahndaq dans ses moindres recoins, mais allait-elle rester aussi longtemps ? Probablement que oui, peut-être que non. Sans objectif, elle ne pouvait que se disperser. Non, il fallait procéder avec ordre. Première étape: découvrir et s'adapter à un petit pays, apprendre ses coutumes, ses mœurs et se confronter à une société qu'elle avait quitté il y a une éternité. Cela débuterait par un quartier pittoresque.

Il ne fallut qu'un instant à la Déesse Nordique pour savoir qu'elle était arrivée. Ces architectures, ces accoutrements, cette animation. Du calme du Palais Royal, voilà qu'elle était maintenant confrontée à l'agitation typique des mortels. Venant de toute part, des odeurs enivrantes d'épices, de viandes grillées et de parfums. Une infinité de couleurs qui se mêlaient, s'entremêlaient et se distinguaient. Quelques notes de musiques parvenaient parfois à s'extraire du brouhaha ambiant. A peine plus loin, des échoppes à perte de vue. Sur les étals, mille et une merveilles, étoffes, victuailles et babioles. Loin d'être déboussolée, Sól portait le sourire des bienheureux. Sans la présence de ses divins hôtes, elle se serait probablement élancée au milieu de tous ces mortels. Néanmoins, comme précédemment, l'authentique céda sa place au conventionnel. A la vue de leur souveraine, les mortels se désintéressèrent de leurs activités pour s'incliner respectueusement. Les gestes dissuadant de la Divine Isis n'y changèrent rien. Ici, on ne pouvait ignorer la présence du Divin.

Enfin, sur l'invitation de la Déesse Égyptienne, Sól prit un peu d'avance. Avec l'innocence d'un enfant, elle avança d'un pas lent, le regard allant de tout côté. A une dizaine de mètres sur la gauche, une partie de domino en suspens; A deux mètres à droite, des étoffes fait-main. Mais ce fut un petit étal où étaient disposés des bijoux qui attira l'attention de la Déesse Nordique. Un en particulier: un pendentif doré représentant un serpent se dévorant la queue. S'arrêtant, elle s'abaissa après un sourire au marchand pour se mettre à hauteur de l'étal et dévisagea le pendentif, rapidement rejoint par le duo royal. «  Jörmungandr... le monstre serpent qui encercle Midgard. » Sól porta son attention sur un autre bijou. « La barque solaire... ce n'est pas un char certes mais... » Un parallèle pouvait donc être fait entre les deux panthéons, sur certains détails toutefois. Sondant du regard le reste des précieux, elle bloqua sur une représentation: celle d'un homme orné d'un disque lunaire avec une longue tresse sur le côté. « Minn bróðir ? » (Mon frère) S'interrogea la Déesse. Même si la représentation était très... égyptienne, le disque lunaire, la tresse de Máni. Une coïncidence probablement, mais suffisamment troublante pour interpeller la Nordique. Se redressant, Sól adressa un sourire à l'autre Déesse Solaire qui l'avait rejoint. « Votre artisanat et l'art de vos représentations divines sont tout à fait stupéfiants, Divine Isis. J'espère bien en trouver une à votre effigie. » Plaisanta-t-elle. La seule représentation que la Déesse Nordique avait trouvé d'elle se trouvait dans son sanctuaire en ruine et s'était avérée particulièrement sommaire.  

Levant les yeux, Sól planta une nouvelle fois son regard sur l'horizon où l'astre solaire poursuivait inexorablement sa descente. Une vision qui rendait la Déesse de plus en plus mal à l'aise. Outre le fait qu'il s'agissait de son premier couché de soleil depuis sa déification, un changement était en train de s'opérer en elle, profond, viscéral. Cette enveloppe humaine devenait de plus en plus familière, plus proche de sa condition. Une question lui vint donc à l'esprit. « Divine Isis ? » Demanda-t-elle. « Vous êtes vous déjà vue disparaitre à l'horizon ? » A peine ces mots prononcés, les poils de la Nordique se dressèrent et un frisson lui parcouru tout le corps. Cet astre solaire qui chutait, ses rayons qui diminuaient, cette sensation étrange. Elle ressentait comme un danger, mais pour elle-même. Inspirant profondément pour se calmer, elle retrouva son sourire qu'elle adressa au frère de la Divine Isis, comme pour signifier que tout allait bien. Sól ne voulait pas inquiéter les autres Divins, autant qu'elle ne voulait pas s'inquiéter davantage elle-même. Peu importe ce qui était en train de se dérouler, c'était inéluctable, elle en était pratiquement sûre. Relevant une énième fois la tête vers le ciel, elle remarqua quelque-chose de réconfortant. « Plus important Divine Isis. Avez-vous déjà vu votre frère apparaitre à l'horizon ? » Demanda-t-elle avec un sourire taquin alors que la Lune faisait son apparition, bien qu'encore noyée par l'éclat solaire.




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Lun 23 Mar - 6:26
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Adrianna Tomaz






Les perles du Desert
Sunna Smith & Adrianna Tomaz



Le marché typique proposait bien de nombreuses choses en tout genre, comme c’était un peu partout le cas dans la capitale. Ici, il n’y avait pas de centre commercial, seulement des stands et des boutiques qui pullulaient le long des rues et assuraient économies et vie au pays. D’ailleurs, les quelques touristes appréciaient cet « exotisme », qui changeait beaucoup de leur mode de vie occidental, où tout était fait usine et vendu au même endroit. Isis le voulait, c’était une ardente defendrice de l’artisanat et de l’activité. Quand un ressortissant étranger venait, ou même un natif venait proposer l’établissement d’un centre commercial ou l’implantation d’une ligne, on avait beau noyer avec milles arguments de promesses de richesses, la reine les rejetait tous.
Pas un jour elle ne regretta ce choix, heureuse de voir son peuple sourire et profiter avec joie des marchés. Car avouons-le, il était aussi bien plus agréable et facile de parler avec le marchand de tout et de rien, qu’avec un pauvre ou une pauvre caissière qui devait comme une machine, faire défiler ses articles. D’ailleurs, on voyait bien que la chose plaisait également à leur invitée, qui fut surtout attirée par les bijoux d’or et d’argent qui brillaient sous le soleil bienvenu entre les murs des maisons. Elle parlait d’êtres de son panthéon, et il fut vrai qu’on pouvait facilement associer les dieux d’un pays à un autre. Cependant, il existait selon Adrianna, une différence entre Minn et Khonsou.

"Il doit y en avoir, mais peut-être moins en statuette."

Le cas d’Isis était paradoxalement complexe au Kahndaq. Beaucoup voyait en leur souveraine, une authentique déesse. Mais certains y mettent de la réserve et ne la considéraient comme telle. Adrianna n’avait jamais imposée sa divinité à qui que ce soit. Depuis le début, alors qu’on la surnommait Isis bien avant de recevoir sa sainte mission, elle rappelait à tout le monde qu’elle était à l’origine mortelle et qu’elle n’avait rien de divin. Même si les choses avaient quelques peu changer depuis l’obtention de son collier, on restait libre de croire ou non en elle comme déesse.
Mais… La représentation de la souveraine allait bien plus loin. Si on avait plus de chance de tomber sur un pendentif qu’une statuette à son effigie, son image se vendait bien autrement. On vendait surtout des costumes ou vêtements inspirés d’elles. Il n’était donc pas rare quelques fois, de voir des femmes de tout âges ressemblaient à leur reine dans la rue.

Sol enchaina sur la question de disparaitre ou voir son frère apparaitre à la nuit. Un petit sourire échappa du coin des lèvres de Tomaz, qui était tentée de lui répondre l’inverse. Mais elle préféra se taire pour ne pas paraitre mauvaise sur le coup, même si cela serait dit sur le ton de l’humour. Elle comprenait néanmoins l’inquiétude de la déesse solaire. Sa première nuit sur le monde des mortels. Sa première nuit tout cours sans doute, car où elle se rendait, le jour la suivait non ? Cela pouvait être angoissant, alors la reine chercha à l’aménager.

"Il est vrai qu’il se fait tard déjà. Rentrons donc. Un banquet et quelques réjouissances nous attendent."
"Attends sœurette !"

Mince ! Adrianna se doutait déjà de ce qu’allait dire son jeune frère. Car même si elle jouait les ignorantes, les pensées de son cadet était très clair. On pouvait dire même qu’elle en avait peur, mais telle un ouragan, on ne pouvait pas l’éviter.

"Sol veut découvrir la vie nocturne. C’est le bon moment non ? Je connais quelques endroits sympas où on s’amuse bien. Je pourrais l’y emmener non ?"
"Je crois qu’il serait plus prudent de ne pas trop la bousculer son premier jour. Une autre fois peut-être, quand elle aura eu moins d’émotion tu ne penses pas ?"

Amon eut bien connu les horreurs de la guerre et de la dictature, ces jours de paix et de félicités ont rendu l’âme d’enfant au jeune homme. Mine bien désappointer, il tenta toutefois d’insister.

"Je ne l’emmènerais pas aux courses promis ! Et puis, je serais prendre soin d’elle, je veillerais tu ne me fais pas confiance ?"

Bien entendu, Adrianna ne voulait pas froisser son frère. Elle lui faisait confiance, sinon elle n’accorderait pas les rênes du pouvoir lors de ses absences. Quand il le fallait, Osiris savait se montrer responsable et compétant. Mais là il était dans un de ses délires, il voulait s’amuser et donc, le côté responsable n’était pas très présent. De plus, Adrianna soupçonnait quelque chose de bien masculin à l’œuvre.

"Laissons donc notre invitée faire son choix."

Voilà qui semblait être la plus sage des décisions.

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Jeu 26 Mar - 7:30
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Sunna Smith



Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"



L'étal de ce marchand était très bien fourni. Néanmoins, aucune représentation de la Divine Isis. Dommage. Cela aurait pu être amusant d'acquérir une statuette souvenir de la Souveraine du Kahndaq. Cette ambiance, ces étals, ils ravivaient de lointains, très lointains souvenirs chez la Déesse Nordique. Elle se souvenait de la grande place aux échanges au milieu de son village. C'est là qu'elle avait aperçu Glen la première fois. Un simple échange de regards avait suffit. Le lendemain, Sól était revenue et avait emprunté le même trajet à travers la place. Puis vain le surlendemain et le jour suivant, encore et encore, avec toujours ce bref échange de regard. Mais après une semaine de ce petit jeu, un matin, Glen manqua à l'appel. Son petit étal n'avait pas été installé. Attristée, l'adolescente avait sursauté lorsque le beau jeune chasseur lui avait saisi la main, lui proposant de cheminer sur la grande place avec lui. Ce fut le début de leur idylle...

Une époque bien lointaine maintenant. Glen n'était plus et cela depuis une éternité. Après l'interruption de leurs noces par Odin et sa Divination, le beau chasseur avait finalement vécu seul pendant 30 années, avant de trépasser au cours d'une chasse. 30 années qui n'avaient semblé durer qu'un instant pour la Déesse. La triste vie solitaire de son âme-sœur. Un instant. Pourtant la blessure étaient encore là, profondément enfouie mais intacte.

La Divine Isis proposa le retour au palais, comme si elle avait déjà deviné le malaise que la Déesse Nordique tentait de dissimuler avec plus ou moins d'adresse. Néanmoins, Osiris s'interposa, argumentant avec une contre-proposition. Les deux monarques s'opposèrent brièvement et Sól regarda ailleurs, par politesse. Néanmoins, elle ne manqua pas une syllabe de l'échange. Le jeune monarque voulait lui servir de guide durant sa première nuit sur le sol Midgard. L'impétuosité de la jeunesse ? Un instant privé loin de la grande sœur qui semblait le canaliser ? Les raisons pouvaient être nombreuses. La Nordique ne voulait vexer aucun des deux divins, surtout que la Divine lui laissait le choix. Souriant, elle trouva une solution. « Votre proposition est des plus attractives Divin Osiris. Si votre Divine Sœur le permet, je serais ravie de vous laisser me guider à la découverte de la vie nocturne de votre Royaume. Mais pour l'heure, je crains que ce corps ne me réclame à nouveau des calories et je ne saurais me soustraire à l'honneur que la Divine Isis me fait avec ce banquet. » Le respect de l'étiquette, la bienséance, des arguments qui pourraient peut être faire mouche auprès du jeune homme. Car il était temps de rentrer. Son état se dégradait de minutes en minutes, parfaitement synchronisé avec la baisse de l'éclat de l'Astre Solaire. Saluant de la tête le commerçant, Sól prit le chemin du retour. « Merci... Je suis en train de m'affaiblir... ma puissance m'abandonne... » Glissa-t-elle discrètement tout bas, le sourire aux lèvres, lorsqu'elle passa au niveau de la Déesse Égyptienne.

Pour changer les idées du jeune monarque, Sól décida de converser avec lui. « Vous parliez de courses Divin Osiris. De quoi s'agit-il ? » Si ce dernier était lunatique, sa question ferait sans doute mouche. En parlant de Lune, cette dernière s'extirpait enfin de l'éclat de l'Astre Solaire. C'était désormais à son frère d'occuper le ciel.




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Isis fut rassurée de savoir, du moins constater que Sol penchait plus sur sa proposition de banquet. Osiris n’avait pas de mauvaises intentions, bien au contraire. Il voulait en mettre plein la vue à leur divine invitée, l’amusé un peu. Mais sa sœur préférait ménager cette dernière. La déesse nordique semblait toujours aussi déboussolée, et avait tant de chose à apprendre des mortels, comme comment vivre près d’eux. Et puis, effectivement, Sol semblait bien fatiguée, elle devait apprendre avant tout à apprivoiser ce corps, comprendre ses limites et ses besoins. Avec les projets d’Amon, la pauvre risquait de les dépassés rapidement.
D’ailleurs, voilà un fait qui différenciait les deux déités. Sol semblait éprouver le besoin de se reposer, ménager son énergie. Alors qu’Isis, elle, possédait une si grande puissance qu’elle semblait quasi-illimité. Seule l’affrontement contre un être divin ou une entité cosmique pourrait lui faire éprouver des signes de fatigue. Et dormir… Dormir ressemblait plus à un passe-temps, un plaisir comme manger pour elle. Tout ceci serait à méditer plus tard. Cependant, loin d’être tiré d’affaire, Sol, sans doute pas élan de politesse, interrogea le jeune homme sur ces courses. Adrianna ne pouvait s’empêcher de lâcher un "Par Râ." Comme si la pire chose pouvait leur tomber dessus.

Amon quant à lui, bien que surprit au départ, trouva bien entendu plaisir à étancher la curiosité de leur invitée. C’était un peu comme si on demandait à un enfant de parler de sa série ou film préféré. Il se pressera de vous conter le moindre détail, vous faire apprendre toute une encyclopédie sur le sujet en quelques minutes. Adrianna aurait bien entendu tentée d’éviter cela, mais ne voulu ni gâcher la joie de son frère, ni la curiosité de la déesse solaire. Et puis, c’était cette dernière qui avait demandé, alors voilà.

"Les courses d’autruches ?! Il n’y a rien de plus amusant et divertissant. Il y en a un peu partout en périphérie de la capitale et dans les campagnes. Vous savez ce que c’est ? Rapide, intelligente et drôle, en plus c’est écologique en comparaison des formules 1 en Europe et en Amériques. Quand vous voyez un de ces fougueux animal traverser toute une piste en quelques secondes, avec une telle grâce… "

Oui, des courses d’Autruches, vous l’avez bien entendu. C’était plutôt populaire au Kahndaq, mais il n’existait pas d’institution officielles dans le pays. Cela était organisé un peu selon le bon vouloir de ceux s’autoproclament organisateurs. La reine n’était pas très admirative pour ce genre d’activité. Bien qu’elle comprît le côté divertissant auprès de la population, elle déplorait surtout le trafic et les paris qui s’organisaient tout autour. Et croyez-le ou non, légiférer sur ce genre d’activité n’était pas simple. Même si le peuple adulait leur reine, quand elle décidait de réglementer ce genre de « sport », le mécontentement grondait facilement.

"Mais peut-être aimeriez-vous venir voir un jour ? Enfin un soir surtout, cela vaut le coup, je vous l’assure. "

Isis leva les yeux au ciel. Il était vrai que pour découvrir la vie nocturne au Kahndaq, ce genre de sortie pouvait être intéressante. Mais elle se sentit obliger d’intervenir.

"Cela risque d’être un peu trop… Brutale non comme découverte pour Sol ? Peut-être vaut-il mieux commencer en douceur non ?"
"Bah ! Si ce n’est pas un musée, une bibliothèque ou un concert traditionnel, c’est trop brutal c’est ça ? " Répondit piquer au vif le prince.
"Ce n’est pas ce que je voulais dire Amon. Sol doit gérer beaucoup d’émotion en si peu de temps. Et si déjà dès le premier jour elle a croisée la route de notre ami Emerson, j’imagine qu’elle eut sa dose d’émotions fortes. Laissons-la donc découvrir le monde à son rythme. Qu’en dites-vous chère amie ?" Demanda t’elle à l’intention de la principale intéressée.

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Sunna Smith



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Les Perles du Désert


Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"


Des courses d'autruches. La Déesse Solaire n'était pas surprise par l'activité en soit, mais trouvait intéressant que le Kahndaq s'y adonne. Cela devait être une spécificité de la région. Ces oiseaux à plumes qui ne volaient pas et se déplaçaient très vite. Sól avait dû en voir du côté de l'Arabie et avait probablement déjà assisté à une course du haut de son char sans véritablement s'y intéresser plus que de raison étant donné son statut. Assister à une course depuis la terre ferme serait donc une expérience à tenter, surtout avec un tel expert comme guide. Le jeune homme semblait passionné par ce divertissement. Néanmoins, un détail alerta la Nordique. Pourquoi les courses s'effectuaient-elles hors de la capitale et dans les campagnes ? Cela avait-il un rapport avec la réaction de la Souveraine ? N'appréciait-elle pas les courses d'autruches ? Ou bien tout les à côtés que le mortel ne pouvait s'empêcher d'apporter la dérangeait ? Là où il y avait des rassemblements d'hommes autour d'un sujet de compétition, les dérives étaient inévitables. « J'en serais très honoré Divin Osiris. Sans doute pourrez-vous me servir de guide. » Déclara Sól, actant la future sortie nocturne. Néanmoins, elle tint à rassurer Isis. « N'ayez crainte Divine Isis, j'ai déjà dû assister à l'une de ces courses depuis mon char du côté de l'Arabie, sans toutefois m'y attarder. Redécouvrir cette discipline une nuit prochaine depuis la terre ferme de Midgard sera une expérience intéressante et j'espère enrichissante. » Une nuit prochaine, si toutefois il y avait une prochaine nuit. La Déesse, la personnification du Soleil qui se retrouvait privée de ses rayons vitaux. Survivrait-elle à leur absence ? L'incertitude avait quelque-chose d'angoissant, mais elle s'estompait de plus en plus à mesure que les rayons lumineux disparaissaient. Sól se sentait faiblir, mais pas mourir. Et puis, outre le duo Divin, son frère Máni veillait sur elle.

Comme pour indiquer qu'il faudrait songer à honorer le banquet comme son estomac le lui indiquait maintenant depuis plus minutes, la Déesse Nordique rebroussa chemin. Frôlant d'un peu trop prêt une échoppe, son avant-bras s'écorcha sur une proéminence pointue. N'y prêtant pas attention, Sól poursuivit son chemin avant de ralentir le pas en fronçant les sourcils. Que pouvait bien être cette chose qu'elle ressentait ? Un picotement désagréable, un malaise. Cela venait de son avant-bras. Le relevant pour l'observer, elle stoppa net et leva un sourcil. Du sang ? Se questionna-t-elle avant de toucher le liquide rouge avec les doigts de son autre main. Mon sang. Elle saignait. La Déesse Solaire saignait. Un frisson la parcourut et une sensation presque enivrante de fragilité la saisie. Une sensation disparue depuis sa déification. La sensation d'être... mortelle. « Je suis vulnérable... intéressant. » Dit-elle, arborant un sourire alors que le duo Divin arrivait à sa hauteur. « J'avais oublié à quel point l'être humain est fragile. » Les mains de la Déesse tremblaient légèrement, elle avait un nœud à l'estomac, tout son corps exprimait la peur. Tout, sauf son visage qui arborait un sourire. « J'ai la sensation qu'il n'y a plus que deux Divins en ces Terres à cet instant. La Déesse Sól vient de disparaitre à l'horizon. » Comme pour illustrer son propos, les derniers rayons de l'astre solaire disparurent. Saisissant avec force le talisman de Hrund, elle demeura sur place, le sourire aux lèvres. Inspirant profondément, elle se tourna vers le duo divin. « Enfin, j'ai hâte de découvrir les spécialités culinaires de votre Royaume Divine Isis. Est-ce qu'il y aura d'autre convives que nous ? » Essuyant brièvement le sang de son avant-bras, comme pour balayer le choc de sa mortalité retrouvée, elle fut prête à rejoindre le palais et ce pays banquet.




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Sol se montra fort diplomate. Elle ne voulait sans doute pas manquer de respect et décevoir un de ses hôtes. Si elle désirait voir les courses, Isis ne l’en empêcherait pas. Elle aimerait néanmoins que son frère se montre plus prudent et responsable de leur invitée. Les autruches pouvaient faire des dégâts comme ces taureaux qu’on lâchait dans les rues avant les corridas. Et on aimait tellement parier sur ces créatures que la moindre défaite provoquer des rixes assez violentes. La reine comprenait que l’humain avait besoin de se défouler, d’avoir une activité qui aiderait à maîtriser le sang chaud qui l’animait. Mais elle ne tolérait pas qu’on laisse sous ce prétexte, déferlait la violence partout.

Le trio divin rentra donc pour profiter d’un banquet. En chemin, alors qu’Adrianna arriva à la hauteur de leur nouvelle amie, la déité nordique fit remarquer sa blessure. Visiblement, Sol semblait aussi vulnérable qu’une mortelle, s’écorchant avec facilité. Cela avait-il un lien avec le soleil décroissant ? Isis se sentait un peu honteuse, car quand elle fut investie de ses nouveaux pouvoirs, l’héroïne découvrit en même temps l’étendue de sa puissance ou presque. Pour la nordique, tout cela restait dans le domaine de la découverte.

"Attendez, il doit me rester un peu d’énergie solaire."

Adrianna ressentait également la baisse de sa puissance en mesure que le soleil déclinait aussi. Donc une partie de ses pouvoirs s’envolait également, mais profitant du peu qu’il lui restait sous le signe de Râ, Isis en profita pou user d’un de ses dons. Posant le bout de ses doigts sur la plaie, une petite lueur s’en échappa pour s’infiltrer dans le sang de la déesse nordique et faire disparaitre à vue d’œil la blessure.

"Ni vu ni connu. " Prononça Amon pour détendre l’atmosphère qui fit sourire sa sœur.
"Sol est toujours-là voyons. Il serait important d’apprendre à connaitre votre corps et ce que vous êtes devenue. Je vous propose dès demain, si le cœur vous en dit, de débuter une petite série d’entrainement et de test pour voir. Et le soir pour vous détendre… Une course d’autruche devrait vous plaire."

Osisiris sautillait sur place tout content de cette approbation de son ainée. Il fit même signe à leur invitée d’accepta avec un petit regard suppliant comme on en trouvait dans les dessins animés pour la faire craquer. Sa grande sœur leva les yeux au ciel. Concernant le banquet…

"Ce sera un repas un peu intime j’eus dans l’idée. Juste nous trois. Mais si vous le désirez, nous pouvons inviter du monde à notre table, si vous voulez côtoyer les gens et avoir un premier petit aperçu de comment ils sont la nuit."

Au départ, la souveraine pensait que juste eux trois suffirait largement pour le repas. Mais après réflexion, elle se disait que la déesse du soleil nordique, aimerait en profiter pour en savoir plus sur les mortels qu’elle réchauffait depuis les premiers jours et dont elle observait la vie sans jamais vraiment les connaitre. Et puis, ceci aiderait sans nul doute le peuple à développer sa confiance envers des étrangers, voir que cette nouvelle déesse n’avait rien de dangereux.
Une fois de plus, le choix revenait à leur invitée, car c’était-elle qui fut mise à l’honneur et décidait du déroulement de son séjour. Adrianna elle, n’aimait jamais rien imposer que si ce fut un cas nécessaire.

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Isis - Sól
"Le désert est la seule chose qui ne puisse être détruite que par construction"


Une blessure. Une Déesse blessée par une simple pointe métallique. Une absurdité des plus réelles. Suffisante pour choque la Déesse en question quelques instants. Heureusement la Divine Isis, elle, semblait avoir conservé son Divin. Isis était également proche de l'Astre Solaire, mais la source de son pouvoir ne se limitait pas à lui, une chance. Une différence entre les deux Déesses. Ce geste de la Divine réconforta également Sól qui se targua d'une petite plaisanterie: « Vous me redonnez donc une parcelle de moi. Merci, Divine Isis. » La blessure commença à s'estomper et la Déesse Nordique ferma brièvement les yeux, savourant cette énergie qui l'avait quitté revenir quelque peu. Elle écouta ensuite les recommandations et les propositions, de la Déesse Égyptienne qui avait bien plus d'expérience qu'elle sur le plan mortel. Cela ne faisait en effet que quelques heures qu'elle avait retrouvé un corps "fragile". « Votre programme est des plus attrayants. J'accepte avec grand plaisir. » Dit-elle avant de croiser le regard exagérément craquant du Prince. « Étant donné mon état la nuit venue, je serais rassurée d'avoir votre Divin frère à mes côtés pour assister à ces courses. » Les enseignements de Glen pour se défendre et ses propres exercices de défenses demeuraient dans sa mémoire, mais serait-elle aussi efficace qu'il y a des lustres en cas d'agression ? Rien n'était moins sûr. De plus, cela avait l'air de faire tellement plaisir au jeune Osiris. « Je serais ravie que quelques-uns de vos sujets choisis par vos soins se joignent à nous. J'espère qu'ils pourront m'en apprendre plus sur leurs activités nocturnes. » Il y avait fort à parier que ces sujets seraient des plus muets concernant certaines de leurs activités nocturnes. Oseraient-ils seulement croiser son regard et satisfaire sa curiosité ? L'avenir le dirait.

Prête à reprendre le chemin du palais, les yeux de la Déesse Nordique se posèrent sur un homme qui avait surpris la guérison miraculeuse grâce à la force de la Divine Isis. Ayant croisé son regard, Sól s'interrogea donc sur ses pensées. Qu'avait-il bien pu penser en voyant pareil prodige, d'une Déesse Égyptienne sur une Déesse Nordique ? Une simple faveur à une invitée ? Ignorait-il qu'elle était également une Déesse ? De toute façon, pour Sól, le Divin avait toujours échappé aux Hommes. Pourquoi une telle certitude ? L'expérience. Elle était une mortelle devenue Déesse. Elle s'était élevée jusqu'au plan d'existence Divin, invisible aux Hommes. Là-bas, tout y était si différent. Sa réalité, sa vision du monde étaient donc distinctes du commun des mortels. Ainsi, Sól avait côtoyé des Dieux bien avant de rencontrer Isis. Une question lui vint alors à l'esprit: « Avez-vous eu l'occasion de côtoyer vos semblables Divine Isis ? De côtoyer Ra, Horus, Bast ? De se tenir physiquement à leurs côtés ? » Elle décida de poursuivre avant même la réponse de la Divine Isis, muée par une envie irrépressible de raconter sa propre expérience. « Pour ma part, j'ai rencontré Óðinn. Notre existence, celle de mon frère et moi, nos noms, notre vénération à cause de notre apparence avaient alors offensé les Dieux. Óðinn apparut pour interrompre mon mariage avec Glen. Hormis son accoutrement, son apparence fut presque semblable à celle d'un mortel mais... son aura... il dégageait une telle force. Nul n'osa croiser son regard, nul n'osa l'interrompre et même les plus braves de nos guerriers mirent genou à terre. Dit-elle en fixant le mortel jusqu'au fond des yeux, laissant échapper sa propre aura divine. Presque instantanément, l'homme détourna le regard et s'inclina. « Néanmoins, quand il leva sa lance pour l'abattre sur mon père... Máni et moi nous nous interposèrent... Pour punir notre père, il lui enleva ce qu'il avait de plus cher... nous. Nous sommes devenus des dieux, personnification des astres du jour et de la nuit, Sól et Máni, le Soleil et la Lune. Nous nous sommes élevés jusqu'au plan Divin. Placés sur des chars, nous avons entamé notre tâche divine : mener ces deux astres à travers le ciel, chacun poursuivit par un loup monstrueux. Mais de ce fait... sur le plan mortel, nous avons toujours personnifié le Soleil et la Lune. Il n'a jamais été autrement. » Les souvenirs de ces instants étaient encore là, intactes: les émotions qui avaient été les siennes, ses pensées, sa détresse...

Poursuivant, la Déesse caressa l'emplacement de sa blessure disparut: « Je me souviens du poème qu’ils composèrent sur la création de Miðgarðr,, de la vie, de tout. Un passage nous concerne mon frère et moi: Miðgarðr, façonnée, la voute céleste élevée; Sól réchauffa la terre qui se couvrit d'une végétation luxuriante. Sól, sœur de Máni, la Lune, la main droite tendue au bord du ciel, au-dessus des rênes des chevaux célestes; Sól ne savait où était sa demeure, les étoiles ne savaient où étaient leurs places et Máni ignorait ce qu'il obtiendrait. Après délibérations des Dieux Saints, furent nommés, la nuit, Nott, le crépuscule, Delling et de leur union vint le jour, Dag. » La Déesse Nordique tourna la tête vers le duo Divin, soupirant en souriant. « Les mortels... Pas si éloignés de la réalité mais incapable de la percevoir, de la concevoir. Leur esprit, leur vision est si limitée. Tout est si différent sur le plan divin. Ce qui s'y déroule sera, est et aura toujours été sur le plan mortel et cela jusqu'au Ragnarok. J'ai été mortelle, parmi les premiers Hommes, j'ai foulé Miðgarðr, j'ai marché à travers sa végétation luxuriante, j'ai navigué sur ses océans, j'ai contemplé sa voute céleste, j'ai observé la course des astres lunaire et solaire. J'ai vécu nombre de  jours, de nuits et de crépuscules. Et pourtant, j'ai assisté à leur création... Je suis moi-même une des créations des Dieux Saints et j'ai permis de façonner Miðgarðr telle qu'elle est maintenant. Un véritable paradoxe pour n'importe quel mortel. Pourtant, c'est ma réalité, qui devenue celle des Hommes qui vénérèrent les Dieux Nordiques. »

Achevant son monologue, Sól réalisa qu'elle n'avait cessé de parler pendant de longues minutes. « Pardonnez-moi Divine Isis. J'étais déjà bien trop bavarde avant de devenir Déesse. » Avoua-t-elle avec un sourire. « J'espère ne pas vous avoir ennuyé avec tout ceci. »


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Sam 20 Juin - 5:02
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