L'oeuvre d'une vie.
Feat. Dick Grayson && Sunna Smith

Vous connaissez quel est le plus beau jour que pourrait arriver à notre cher Bolide ? Son mariage ? Pas du tout. La naissance de ses enfants ? Encore moins. L’obtention de son Doctorat ? Moui, mais pas vraiment. Pour Wally, son plus beau jour est très certainement ce 7 mars 2020, jour historique auquel le scientifique va pouvoir montrer au monde entier ses travaux, ses recherches… Montrer ce qu’il vaut quoi. Mais pour comprendre cela il faut revenir quelques semaines en arrière.

Wally débutait ce jour comme à son habitude, sans savoir ce qui allait lui arriver de génial dans les prochaines heures. Le réveil fut aussi compliqué qu’à l’accoutume, mais pour quelqu’un qui peut se préparer à une vitesse presque supersonique cela n’est pas énormément embêtant. Il avait allumé la machine à café et s’était fait couler un de ces breuvages si cher à nos cœurs que nous buvons très souvent. Mais à la différence près que le rouquin eut le temps de se laver, s’habiller, se brosser les dents, se coiffer et préparer ses affaires avant même que la machine ne finisse de couler le liquide noir. Eh oui, il n’était pas rare que notre chère Wallace s’amuse à utiliser ses pouvoirs à des fins plus… privées. Enfin rien qui ne soit contraire à la loi, mais plus pour se faciliter la vie. Et puis il vivait seul, du coup qui lui en voudrait ? Il avait bien envisagé de faire une colocation avec Dick mais ce dernier avait refusé, soi-disant qu’il préférait rester avec sa chérie… Faux frère moi je vous le dis ! Non en vrai, même s’il l’embête régulièrement sur sa relation avec Barbara, Wally est très heureux de les savoir ensemble.

Tandis qu’il savourait son café matinal, avec un nombre indécent de sucres et de petits gâteaux, son téléphone se mit à sonner. Lorsqu’il regarda qui l’appelait, on pouvait voir la photo d’une belle femme rousse dans la trentaine qui semblait avoir été prise en photo pendant qu’elle engueulait quelqu’un. Wally décrocha et se mit à lui parler. C’était Iris, sa grande sœur. Elle lui demandait s’il pouvait passer la voir dans le week-end à Central City si son emploi du temps lui permettait. Bien évidemment, cette idée lui comblait de joie, et voir sa chère sœur ne pouvait que lui faire plaisir. Mais depuis quelques temps il était énormément pris dans son travail sur les Tachyons afin de continuer les travaux de ses parents, et plus particulièrement sa mère. N’ayant jamais réellement réussi à refuser quoique ce soit à sa grande sœur, il préféra simplement lui répondre qu’il verrait plus tard.

Alors qu’il raccrochait il remarqua l’heure affichée sur son téléphone. Il faillit s’étouffer avec son café, et décida de tout boire et manger très rapidement. Gardant un morceau de pain dans la bouche, il sortit en trombes de son appartement en bordel, manqua de trébucher en voulant fermer la porte à clé, ce qui d’ailleurs arriva quelques mètres plus loin dans les escaliers. Car oui, quand on courre très vite, pourquoi attendre un ascenseur pour descendre alors que tu peux aller dans le garage bien plus rapidement ? Mais à trop se hâter, il finit par tomber dans les escaliers et se retrouva tout en bas, mais sur les fesses. Une pauvre grand-mère qui revenait de la promenade de son chien se trouvait en face de lui et semblait être heureuse d’avoir fait uriner Pluto plus longtemps que prévu. Il souffla sur ses cheveux qui lui retombaient sur le nez au vu de sa petite chute et se releva.

- Encore en retard sur votre loyer, monsieur West.

La grand-mère prit un air calme mais accusateur, observant le rouquin avec les sourcils froncés. Il lui arrivait souvent de se demander comment un idiot comme lui avait pu devenir Docteur alors que son petit fils préférait passer son temps à jouer sur son ordinateur à ce qu’il appelle « Fortnite ». Wally passa sa main dans ses cheveux et mit ses deux mains collées l’une à l’autre telle une prière pour s’excuser.

- Je suis désolé, madame Davis… Je reçois ma paye bientôt, et vous savez que mes recherches me prennent un temps fou…

Ah pour cela, il disait bien la vérité. Malgré son habitude à sortir pour draguer quelques femmes qu’il ramenait dans son appartement dès qu’il pouvait, personne ne pouvait nier le fait que le rouquin travaillait énormément dans son laboratoire. La vieille dame passa à côté de lui et rentra chez elle. De son côté, Wally alla chercher sa voiture. C’était une berline, une Ford Fusion rouge. Donc une voiture très simple et qui était très répandue en Amérique. Bien qu’il soit beaucoup plus rapide que la voiture, il semblerait étrange que quelqu’un qui habite à presque trente minutes de voiture de son lieu de travail, qu’il vienne à pied. Alors il était dans sa voiture, il subissait les bouchons comme tout le monde. Mais étant un grand enfant dans l’âme, il n’était pas rare qu’il joue à la 3DS pendant qu’il était bloqué dans les bouchons. Cela lui avait valu plusieurs réprimandes d’Iris, Dick et Barbara. Comme quoi c’était un danger de la route pour les autres et pour lui-même. Roh ça va, il sait ce qu’il fait, et puis il faut bien qu’il fasse évoluer ses Pokémon s’il veut aller à la ligue. D’ailleurs il a nommé ses Pokémon avec les gens qu’ils connaissent, par exemple son Ratatac c’est Dick, son Gardevoir c’est Barbara, etc… Enfin bon.

Ce jour-là, le trafic était fluide heureusement. Et il réussit à arriver assez rapidement à l’Université de Gotham. 9h18, il avait presque vingt minutes de retard. Il passa tout doucement devant la salle de repos, et surtout, devant la salle du chef de section scientifique qu’il entendit tousser quelques secondes après avoir dépassé sa porte. Ce dernier était derrière lui et tapotait sa montre pour lui faire comprendre qu’il était, pour la énième fois, en retard. Comble tout de même pour l’un des hommes les plus rapides du monde… Après un sermon de quelques minutes, il put enfin entrer dans son laboratoire. Il attrapa sa blouse qu’il enfila, ainsi que ses lunettes de protection qu’il laissa accrochée au niveau de son front, les ayant toujours sur lui en cas de besoin. Ensuite, dès son arrivée il y a le rituel. Tout d’abord prendre un café dans la salle de pause, mais vu qu’il s’était fait choper par le chef c’était hors de question. Il se résigna donc à plutôt aller consulter ses mails. Il les scrolla rapidement à moitié endormi et attentif, beaucoup de mails de l’Institut pour dire que des vols avaient été commis dans certaines classes, etc… Son regard se posa ensuite sur un mail spécial, avec comme intitulé « CONFÉRENCE SCIENTIFIQUE 2020 », envoyé par STAR Labs, un des plus grands groupes scientifiques au monde. Il ouvrit donc le mail pour le lire.


Wally avait lu tout cela a très grande vitesse, et était encore sous le choc. La première chose qu’il fut a été de rappeler sa sœur Iris pour lui apprendre la nouvelle. Puis, il appela tous ses proches, en particulier Dick. Il en parla à son chef de section et tout se passait bien. Pendant les semaines qui suivirent, il prépara tout afin d’être prêt pour ce grand jour.

Jusqu’à aujourd’hui.

- Putain mais qu’est-ce qu’il fout, ce mongole…

Plusieurs semaines étaient passées et nous étions maintenant le 7 mars 2020, date historique à laquelle Wally allait contribuer à la science moderne. Le rouquin était à bord d’un camion réfrigéré, l’un de ceux utilisés normalement pour transporter des cadavres, avec marqué en gros « GCPD » dessus. Il portait un joli costume cravate pour l'occasion, un qui lui allait plutôt bien d'ailleurs. Wally était au volant du camion et tapait frénétiquement ses doigts sur ce dernier en attendant devant un appartement. Il était en face de celui de son ami de toujours, Dick, qui devait le rejoindre à 5h00 en bas de chez lui, et il était déjà 5h08 ! Encore un peu, et ils pourraient être en retard. Oui bon, venant de lui qui était très souvent en retard ou lui avait posé un nombre de lapins qui était maintenant impossible à compter, ne serait-ce que depuis qu’ils ne sont plus étudiants. Alors avant, ce serait encore pire. Au bout d’un moment, le jeune homme en eut marre, sorti du véhicule et le ferma à clé. Il monta alors à très, TRES, grande vitesse les marches de l’escalier avant de s’arrêter devant le palier de son loft. Il toqua alors bruyamment à la porte, en attendant que son cher ami daigne sortir. Lorsqu’il sortit enfin le bout de son nez, il l’engueula un peu, comme quoi il pourrait faire un effort maintenant qu’il allait pouvoir contribuer à la science et que son œuvre scientifique allait être reconnu par plusieurs personnes. Il poussa un peu Dick pour qu’il se bouge à sortir. Le rouquin cria alors dans l’appartement qu’il embrassait Barbara et qu’il s’occuperait bien de son Athlète.

Après cela, les deux compères montèrent dans la voiture. Et le trajet était long, 4h. National City était à quatre heures de routes de Gotham. Le rouquin et le Boy Wonder passèrent donc leur trajet à discuter. Il lui parlait d’ailleurs énormément de ce qu’il faisait, qu’il allait y avoir tel ou tel scientifique qu’il admirait… Si on pouvait comparer cela à quelque chose, c’est comme lorsque le jeune Wally parlait de Batman, Robin, et les autres membres de la Justice League au jeune Dick. Il avait les mêmes yeux pleins d’étoiles que lorsqu’il parlait de ses héros. A tel point que son meilleur ami devait bien se demander ce qu’il foutait là, et qu’il allait clairement s’emmerder aux côtés de tous ces scientifiques. Il paraissait même que le professeur Wells serait là, ce serait fou tout de même ! L’homme qui a créée STAR Labs pourrait être là et écouter ses théories et ses recherches. C’est presque un rêve pour le jeune rouquin.

Quatre heures et quatre cent mille histoires sur les scientifiques plus tard, les deux compères arrivèrent dans les alentours de 10h30 dans les bureaux de STAR Labs à National City. Le rouquin siffla alors qu’ils étaient entrain de se faire conduire par une jolie fille blonde. Il mit sa main de telle façon à ce qu’il pouvait chuchoter à son ami sans qu’on puisse l’entendre.

- En tous cas, après ça je sais ce que je veux avoir comme dessert.

Disait-il en parlant explicitement de la jeune femme. Celle-ci continuait de marcher et dit simplement qu’elle l’avait entendu et que cela n’était pas envisageable. Le rouquin baissa la tête, se disant qu’il aurait mieux fait de la fermer.