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Walk the silent emptiness that leads me by my hands.
Floyd Lawton


Walk the silent emptiness that leads me by my hands.

Harleen & Floyd N'oubliez pas que je ne peux pas voir qui je suis, et que mon rôle se limite à être celui qui regarde dans le miroir. — Jacques Rigaut.

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Flip. Flop. Les gouttelettes tombent par milliers, glissent sur les toits, dans les rigoles et disparaissent ensuite dans l'immense marre qui recouvre le bitume sale. Flip. Flop. Le ciel pleure – tente vainement d'expier les pêchers imprégnés dans chaque recoin de cette ville où la criminalité s'épanouit. La sinistre mélodie tourne en boucle, pareille à un disque rayé. Flip. Flop. L'eau froide s’immisce entre ses cheveux, trouve son chemin sur son visage et glisse comme un frisson dans son cou. Floyd remonte son col, souffle dans ses mains. Un nuage de pollution s'étale à l'horizon, déploie ses longues ailes étouffantes et assombrit la voûte déjà bien grisonnante de la vieille Gotham. L'homme silencieux ouvre la doublure de sa veste et en sort un cigare de bonne qualité – dont la fumée se mêle bientôt à l'air déjà contaminé.

Une ombre se rapproche. Le son de ses pas se noie au milieu de cette douce cacophonie, mais Lawton est bien conscient de cette nouvelle présence dans son dos. Pour autant il reste accoudé à la barrière du pont sur lequel il se trouve, immobile, sans jamais décrocher son regard de l’horizon embrumé – fasciné par ce sordide ballet de lumières floues qui se joue au loin.

C'est fait ?
C'est fait.

L'ancien ranger répond d'une voix monotone – ne daigne toujours pas se retourner. Il souffle à la place une bouffée de fumée du cigare déjà bien entamé.

Vous avez fait vite.
C'était le deal. Mon fric ?

L'étranger ne répond pas. Son rythme cardiaque accélère. A la respiration saccadée que Floyd enregistre faiblement au le léger mouvement qu'il perçoit dans un coin de son regard, il peut dire que l'homme est hésitant. Il veut protester, mais ne trouve pas les mots. L'assassin sourit brièvement, tire une nouvelle fois sur son habano.

Tu remets en cause mon professionnalisme ?, il demande toujours aussi froidement, si ce n'est pour la pointe d'autorité qui perce entre ses mots.

Toujours pas de réponse. C'est donc un oui. Floyd soupire, hoche lentement la tête de gauche à droite. De nouveau, il glisse la main dans la doublure de sa veste de cuir et en ressort une photographie, qu'il jette grossièrement dans la direction de son client. L'image tombe à ses pieds, dans une petite flaque, noyée par le flot infini de gouttes de pluie qui continue de tomber du ciel. Le tueur à gages l'entend grogner faiblement, ramasser le cliché et le secouer comme si cela pouvait par miracle le sécher. Il sait que l'encre est toujours bien en place et que les formes sont parfaitement distinctes malgré l'humidité. Il laisse une minute à son interlocuteur avant de finalement se retourner, un sourcil arqué : le sourcil de son œil valide.

L'homme semble dégoûté par ce qu'il voit, mais c'est pourtant lui qui l'a demandé. Floyd, il n'a rien demandé, comme toujours. Il s'est contenté de suivre les directives sans curiosité. De toute évidence, c'est la première fois que l'autre type fait appel à quelqu'un comme Lawton, et il vient à l'instant d'apprendre la différence entre vouloir qu'une chose se réalise et voir cette volonté être assouvie.

Cela ne change rien. L'inconnu sort de son sac une liasse de billets, qu'il donne au mercenaire. Sans attendre ce dernier s'empresse de compter la somme et de vérifier l'authenticité des papiers verts avant de sourire, satisfait. Au moins, le jeune inconscient n'a pas l'inintelligence de tenter de le doubler. Ce serait bien regrettable, pour les deux d'entre eux. Surtout pour lui.

Un plaisir de faire affaires, il dit, tout en rangeant la liasse dans son blouson.

Deadshot est de retour en ville. Enfin, ce n'est pour l'instant qu'une faible rumeur aux allures infondée au sein d'un cercle très fermé d'individus : très rares sont celles et ceux pouvant prétendre le trouver, lui, le vrai. Le seul, aussi unique que le neurone solitaire de cet abruti de Boomerang. Il est ces jours-ci bien plus facile de dénicher l'un de ces nombreux et piètres imitateurs, apparus comme des mouches sur un morceau de viande séchée après que l'annonce de sa mort se soit répandue – de toute évidence légèrement exagérée. Mais aujourd'hui, Floyd a retrouvé une grande partie de sa forme : il est prêt à reprendre du service. De toute manière il ne supporte plus l'inactivité, au grand damne de Deathstroke. Il a besoin de sa dose d'adrénaline, il a besoin de violence. Il n'est pas nécessairement fier de ce dernier point, mais c'est de cette manière que fonctionne son esprit – il a fini par se faire à cette idée, à consentir à cette noirceur qu'il a longtemps tenté de repousser.  Alors voilà, cela fait maintenant deux mois qu'il a repris son entreprise ; juste des petits contrats pour commencer, des particuliers anonymes, histoire de faire profil bas. Il ne prend pas même le soin de donner son nom lorsqu'il exécute un travail, toujours avec autant d'efficacité. Parfois, il est reconnu comme Deadshot ; mais la plupart du temps, comme ce soir, ses clients ne font pas attention – et c'est pour le mieux. Pour le moment.

Sans plus de courtoisies, Lawton quitte le lieu de rendez-vous, toujours accompagné par cette pluie torrentielle. D'une démarche assurée il se dirige vers le bar du coin, un petit boui-boui mal fréquenté mais qui a le mérite de lui permettre de se fondre dans la masse sans que l'on ne vienne lui poser trop de questions. Ce n'est pas comme s'il fréquentait les bars les plus chics de Gotham ces temps-ci. Au cours des derniers mois sa vie ne s'est résumée qu'à jouer aux morts et partir en quête du troquet le plus déprimant afin de noyer sa frustration dans l'alcool et... plein d'autres choses peu recommandables.

Lawton passe brusquement les portes de l'établissement et glisse rapidement une main dans ses cheveux pour en chasser l'humidité. Sans faire spécialement attention à son environnement, il navigue distraitement entre les tables jusqu'à atteindre un tabouret vide au coin du bar. L'ancien militaire dépose alors un vieux billet tout froissé sur le comptoir.

Une vodka. Sans glace.



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Floyd Lawton
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Mer 25 Sep - 0:57
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